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Produits de fourrure

À en croire les déclarations enthousiastes de l’industrie de la mode, le retour en force du manteau de fourrure - et de la cruauté - ne concernerait plus seulement une clientèle d’élégantes fortunées : la femme ordinaire désirerait elle aussi recommencer à se parer de peaux de bêtes.

Nombre d’animaux sacrifiés pour la fabrication d’un manteau

Chinchilla30–200

Blaireau

10–12

Écureuil

200–400

Poulain

6–8
Renard10–20
Chat domestique20–30
Chien15–20

Putois

45–55
Veau6–8

Lapin

30–40

Kangourou

20–30

Agneau

25–45

Lynx

8–12

Marte

50–60

Vison

30–70

Ragondin

26–34

Otarie

10–16

Ocelot

12–18
Puma6–8

Phoque

10

Mouffette

60–70

Raton-laveur

30–40

Chat sauvage

16–22

Zibeline

60–70

Source : Manuel des fourrures.
Remarque : en Afghanistan et en Afrique du Sud-Ouest, les agneaux karakul sont massacrés et dépouillés de leur peau dès leur venue au monde afin de préserver la texture ondulée de leur pelage. L’agneau connu sous le nom de « Breitschwanz » ou d’astrakan est encore plus recherché : celui-ci est tué après que l’éleveur a provoqué une fausse-couche chez la brebis gestante, elle aussi sacrifiée au cours du processus.

De nos jours, tous les enfants savent que la production de fourrures est une pratique particulièrement sanglante. Il faut donc être d’une cupidité et d’une vanité sans bornes pour pouvoir faire taire sa conscience en achetant ce type de produit. Toutefois, abstraction faite de cette absence de scrupules, l’acquisition d’un habit entaché de souffrances et pour lequel un grand nombre d’animaux ont dû se départir de leur peau, fait surgir d’autres questions épineuses : où le porter ? Où peut-on se permettre de révéler sa véritable nature ? En définitive, la fourrure se veut, plus que tout autre vêtement, symbole de richesse, de pouvoir et d’un cynisme effarant.  

Voici les recommandations données aux futurs trappeurs américains :
Brisez la nuque de l’animal en posant un gourdin dessus et en prenant appui sur celui-ci tout en soulevant le corps. Étourdissement ou étranglement : frappez l’animal avec une pelle à la jonction de la tête et du cou. Placez-vous ensuite sur la gorge puis pesez de tout votre poids à l’endroit du cœur. Cette technique est particulièrement efficace sur les renards. Mise à mort par coups : il s’agit de la méthode la plus utilisée. Elle consiste à frapper l’animal sur la tête à l’aide d’un marteau, d’une pelle ou de tout outil approprié. Il est conseillé de noyer les rats musqués, les castors, les ratons laveurs et les putois. (Remarque : des études ont montré que ce procédé peut faire souffrir l’animal jusqu’à 18 minutes). On peut également utiliser un fusil pour la plupart des animaux, à l’exception des rats musqués.

Le nombre d’animaux sacrifiés par an est astronomique, car la fabrication d’un seul manteau requiert une quantité considérable de peaux (voir le tableau à droite). Indépendamment de tous les problèmes éthiques soulevés dans ce cadre, il ne faut pas oublier que la production de véritables fourrures est extrêmement énergivore et que les substituts existants sont plus écologiques tout en offrant une protection thermique équivalente. 

Herma Brockmann

Trad. Sophie Marie

Weitere Infos
  • WAN, Schwäbische Donau-Zeitung, PETA, tdctrade, The Sunday Times
  • Ausführliche Informationen zum Thema Pelz gibt es bei Peta.
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