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15.04.2024 | Amandine

Il existe de nombreuses bonnes raisons de renoncer à la viande. Pourtant, la consommation de viande dans le monde ne cesse de croître. Comment lutter contre cette tendance ?

Demande de viande en hausse

Chaque année, plus de 80 millions d’animaux sont abattus en Suisse pour notre consommation de viande – ce à quoi vient encore s’ajouter la viande importée. Avec une consommation d’environ un kilo par semaine et par personne, la Suisse se situe certes en dessous de la moyenne des autres pays industrialisés. Cependant, la consommation de viande à travers le monde ne cesse d'augmenter, malgré les nombreuses raisons qui plaident en faveur de sa réduction.

Fleischproduktion weltweit steigt

Production de viande dans le monde (en millions de tonnes).

Avec un volume total de près de 340 millions de tonnes en 2021, la production de viande à l’échelle mondiale est aujourd’hui environ trois fois plus élevée qu'il y a 30 ans. La production de viande a même quintuplé depuis 1961 et elle devrait atteindre 570 millions de tonnes d'ici 2050.1-5

Outre la souffrance des milliards d'animaux qui périssent chaque jour à travers le monde pour assouvir l’appétit humain, la consommation de viande a des effets négatifs sur notre environnement et notre santé. La production de denrées alimentaires d'origine animale génère énormément d'émissions de gaz à effet de serre et contribue donc largement au changement climatique. Les produits animaux engendrent en principe plus d'émissions de gaz à effet de serre que les produits végétaux, car ils impliquent une prolongation de la chaîne alimentaire via l'estomac de l'animal. En effet, les animaux d’élevage ont besoin d’énormes quantités d’eau et de nourriture au quotidien.

gaspillage

Gaspillage alimentaire : 2 kg de céréales peuvent produire 1 portion de viande ou 13 portions de céréales.

La teneur en calories des produits animaux ne correspond finalement qu'à une fraction de ce que l'animal a lui-même ingéré. Résultat : la majeure partie du gaspillage alimentaire est due à la production d'aliments d'origine animale, alors que ceux-ci ne fournissent pas une part proportionnelle des calories consommées dans le monde. Autrement dit, de précieux aliments sont tout bonnement perdus au fil du processus de production. Ce gaspillage alimentaire donne également lieu à des émissions de gaz à effet de serre inutilement élevées. En outre, la production de viande pollue l’environnement et nuit gravement à la biodiversité – de tous les aliments, la viande est celui qui représente la plus grande menace pour la biodiversité mondiale.6-11 En matière de santé aussi, la consommation de viande est problématique : selon les études actuelles, une consommation dépassant 50 g par jour augmente la mortalité ainsi que le risque de cancer du côlon et de maladies cardio-vasculaires. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a même classé la viande rouge transformée comme « cancérogène » et la viande rouge comme « probablement cancérogène ». La résistance aux antibiotiques constitue en outre un problème de santé publique de plus en plus important, l'utilisation d'antibiotiques dans l'élevage de masse pouvant entraîner des maladies mortelles chez l'être humain.12-15

Manger moins de viande : oui, mais comment ?!

Malgré l'augmentation de la consommation de viande dans le monde, la tendance actuelle dans les pays industrialisés occidentaux à renoncer partiellement ou totalement à la viande est inéluctable : en Suisse, 63 % de la population se nourrit désormais de manière flexitarienne, 5 % de manière végétarienne et 0,7 % de manière végétalienne – tendance à la hausse.16, 17

Les flexitariennes et flexitariens sont des végétariens « à temps partiel » 
qui renoncent volontairement plusieurs fois par mois aux produits d’origine 
animale.18 (Coop, Plant Based Food Report 2023)

modes d'alimentation

Les différents modes d’alimentation dans la population suisse.

Cependant, une bonne partie de la population s’entête obstinément à manger des produits carnés, ce qui soulève la question : pourquoi consomme-t-on de la viande ? À cet égard, les influences personnelles, socioculturelles et extérieures sont étroitement imbriquées et couplées à des incitations aussi bien internes qu’externes.

  • Influences personnelles : convictions sur les effets positifs de la consommation de viande sur la santé et manque de connaissances sur les effets négatifs de la consommation de viande sur l'environnement.
  • Influences socioculturelles : culture, religion et normes sociales. Le milieu social et la valeur culturelle de la viande jouent également un rôle important à cet égard ; par exemple, l'alimentation traditionnelle suisse est dominée par la viande. Il est en outre considéré comme « normal » de manger de la viande : la plupart des gens mangent de la viande car c'est ce que fait la majorité (effet de groupe).
  • Influences extérieures : manque de propositions végétariennes et végétaliennes dans les commerces ou les restaurants.

Les stratégies visant à réduire la consommation de viande s'appuient à leur tour sur différentes incitations internes et externes. Les incitations internes font appel aux émotions, aux capacités, aux connaissances, à la dissonance cognitive (désaccord entre les connaissances ou les valeurs et les actions concrètes), aux valeurs, au comportement et aux habitudes. Pour ce qui est des incitations externes, l'essentiel est de rendre l'alimentation végétale plus visible. Les incitations internes et externes influent également l'une sur l'autre, dans la mesure où, par exemple, l'introduction d'une taxe sur la viande peut modifier l'attitude générale envers la viande, ce qui, par ricochet, va impacter les normes sociales ou culturelles. Il s'avère en outre que les émotions et la dissonance cognitive ainsi que les facteurs socioculturels influencent considérablement le comportement des individus.19-21

Incitations internes

Il existe diverses stratégies visant à créer des incitations internes.

Implication émotionnelle

Une implication émotionnelle peut être suscitée, par exemple, par des campagnes basées sur des messages à caractère émotionnel et sur des arguments relatifs au bien-être animal, à l'environnement et à la santé.  Des études montrent toutefois que ces campagnes d'information publiques parviennent certes à sensibiliser le public sur les conséquences d’une alimentation malsaine, mais qu'elles ne réussissent pas forcément à transposer leur message en actions. Leur efficacité en termes de réduction effective de la consommation de viande est donc controversée.22-24

Campagne de Swissveg « Bonne résolution pour l’année 2024 ».

        

campagne santé    campagne environnement    campagne animaux

Campagne de Swissveg « La politique suisse et ses contradictions ».

Développement des compétences

D'une part, il est important de diffuser des connaissances, par exemple par le biais de campagnes de sensibilisation. Cependant, il existe souvent un décalage entre ce que l’on sait et ce que l’on fait. Il est donc essentiel de favoriser l'acquisition de compétences qui facilitent la transition vers l’alimentation végétale, par exemple en transmettant des connaissances sur la cuisine végétale ou en expliquant où et comment acheter des aliments d’origine végétale. En effet, un manque de compétences dans le domaine de l'achat, de la préparation et de la cuisson de plats végétaux peut constituer un obstacle majeur à la réduction de la consommation de viande.25, 26

Promotion du flexitarisme

Un autre facteur important est la promotion du flexitarisme, qui peut contribuer à l'émergence de nouvelles normes sociales et culturelles. Cela est déjé pratiqué dans certaines religions ou cultures, par exemple sous la forme du concept d'ahimsa (« non-violence ») – un des principes les plus importants de l'hindouisme et du bouddhisme, qui interdit de tuer ou de blesser des êtres vivants ou les limite à un minimum indispensable. Les modèles peuvent aussi largement contribuer à la promotion du flexitarisme. De nombreuses célébrités jouent notamment un rôle essentiel en rendant public leur point de vue sur la consommation de viande, ce qui renforce le sentiment d'appartenance des personnes qui s'abstiennent d’en manger. Cependant, peu d’études ont été faites sur les interventions qui ciblent les facteurs socioculturels tels que la culture et la religion, l'influence sociale et les identités liées à la consommation de viande.27-29

Incitations externes

Il existe aussi différentes stratégies permettant de créer des incitations externes.

Infrastructure

Une infrastructure dotée d'une offre végétarienne ou végétalienne bien développée est importante, par exemple pour faciliter le choix d'une alimentation sans viande lors des achats ou dans la restauration (dans les restaurants, les cantines, les hôpitaux). Les études s'accordent à dire que l'offre de nourriture dans l'environnement scolaire ou professionnel est importante pour promouvoir une alimentation saine. Cependant, il est important de ne pas étiqueter les repas comme végétariens ou végétaliens. Des études montrent que les appellations « neutres » telles que « recommandation du chef » ou « world kitchen » incitent à choisir plus souvent des menus sans viande, contrairement aux plats commercialisés comme végétariens ou végétaliens. Cela ne s'applique toutefois pas au V-Label, qui a une influence positive sur le choix de menus végétariens ou végétaliens. Une infrastructure favorable à l’alimentation végétale peut également être encouragée par la législation et la politique. Par exemple, la stratégie climatique récemment présentée vise indirectement à ce que la Suisse produise moins d'aliments pour animaux et cultive à la place davantage de denrées alimentaires destinées à la consommation humaine. L'infrastructure et l'offre jouent donc un rôle important dans la réduction de la consommation de viande et leur efficacité est prouvée.30-35

Nudges

Les nudges sont des « coups de pouce » qui influencent le comportement de manière ciblée.

Interdictions publicitaires

Des études montrent que la réduction ou l'interdiction des publicités pour les produits alimentaires malsains (en particulier celles qui s'adressent aux enfants) a un léger effet positif sur l'amélioration de l'alimentation. L'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) a lui aussi déjà proposé d'interdire la publicité pour la viande à prix réduit.

« Les rabais sur la viande ne servent souvent qu’à attirer les consommatrices et les consommateurs dans les grandes surfaces. Ils ne correspondent pas à la valeur des produits carnés ne sont pas propices à une consommation durable. » Adrian Aebi, sous-directeur à l’OFAG (NZZ am Sonntag)

On peut toutefois se demander si de telles mesures sont efficaces sur le long terme. Christian Fichter, psychologue social et économique, confirme que les interdictions de publicité ont une influence sur le comportement d'achat. Cependant, il estime que les interdictions ne sont pas efficaces à long terme. Pour modifier durablement le comportement des consommatrices et des consommateurs, il faut les informer. Selon lui, la réduction de la consommation de viande n'est pas comparable à la réduction du tabagisme, par exemple, car les effets nocifs de la cigarette sont largement ancrés dans les consciences, contrairement à ceux de la consommation de viande. C'est pourquoi avant d'envisager des interdictions, il faudrait d'abord diffuser davantage d'informations.

En 2019, Swissveg a demandé, dans le cadre d'une pétition, que la publicité pour la viande ne soit plus soutenue par l'argent des contribuables, car ces subventions nuisent à la santé, à l'environnement et aux animaux. La commission compétente pour cette décision a toutefois décidé de ne pas donner suite à la pétition et de continuer à soutenir la publicité pour la viande, argumentant que ces subventions ne soutiennent que la consommation de viande suisse et non la consommation de viande en général. Or, l'interprofession Proviande ne fait pas seulement de la publicité pour la viande suisse, mais aussi pour la consommation de viande en général, ce qui contrevient à l'accord passé avec la Confédération.36-38

Labels

Différents labels, comme le Nutri-Score ou l'Eco-Score, peuvent également influencer les habitudes de consommation. Des études montrent que l'étiquetage nutritionnel des aliments contribue certes à des choix plus informés, mais que des choix informés ne riment pas forcément avec des choix plus sains. Le label Nutri-Score est également source de confusion, car il est souvent mal compris par les consommatrices et les consommateurs. Par conséquent, il fait régulièrement l'objet de critiques, y compris en Suisse. Le Conseil fédéral refuse d'inscrire le Nutri-Score dans la loi et privilégie une utilisation facultative par les fabricants. Quant aux labels environnementaux comme l'Eco-Score, les études ne sont pas unanimes quant à leur influence potentielle sur la consommation de viande. L’efficacité des labels demeure donc incertaine.39-41

Avertissements

Selon plusieurs études, les avertissements visuels sont efficaces pour réduire la consommation de cigarettes, de boissons sucrées et d'alcool. Une étude menée au Royaume-Uni par Hughes et al. (2023) a examiné si le choix des aliments pouvait lui aussi être influencé par des avertissements visuels. 1001 consommateurs et consommatrices de viande adultes (à partir de 18 ans) ont été répartis de manière aléatoire dans quatre groupes expérimentaux : un sans aucun avertissement (groupe de contrôle), un avec un avertissement relatif à la santé, un avec un avertissement relatif au climat et un avec un avertissement relatif aux pandémies.

Studie Warnhinweise Essen

Plan expérimental avec quatre groupes différents.42

Il a été constaté que les groupes ayant reçu des avertissements relatifs à la santé, au climat et aux pandémies ont choisi moins de plats carnés que le groupe de contrôle, les réductions allant de -7,4 % à -10 %. Aucune différence statistiquement significative n’a été décelée dans la proportion de plats carnés choisis entre les différents groupes ayant reçu un avertissement, ce qui signifie que tous les avertissements avaient à peu près la même efficacité.

Studie Warnhinweise Gruppen

Exemple de repas (gratin de pâtes) avec viande, poisson, végétarien ou végétalien au sein du groupe Climat.43

Jusqu'à présent, une seule étude expérimentale avait examiné l'impact des avertissements en matière de santé et de climat sur le choix de la viande dans le cadre d'une étude en ligne hypothétique menée auprès de consommatrices et consommateurs de viande américains.44 Dans cette étude, les mises en garde n'avaient eu aucun effet significatif sur le choix des plats carnés. Toutefois, cette étude n'utilisait que des avertissements textuels. De plus, cette étude se basait sur une seule tâche de sélection, tandis que chez Hughes et al., les participantes et les participants ont évalué plus de 20 repas hypothétiques.45 On notera également qu’aucune des deux études n’a intégré de mise en garde relative à l’élevage. De plus, les participantes et les participants n’ont fait que des choix hypothétiques sous la forme d'un questionnaire en ligne, ce qui ne correspond pas à des scénarios proches de la réalité. Il faudra donc davantage d'études dans ce domaine pour évaluer l'efficacité exacte des avertissements sur la consommation.

Messages textuels

Pour être plus efficaces, les interventions basées sur les connaissances peuvent être combinées avec des messages textuels quotidiens. Une étude a constaté que les recommandations en matière de consommation de viande et les informations transmises dans ce contexte n'avaient d'effet que si les participantes et les participants recevaient des rappels quotidiens par message.46 Les messages en question leur rappelaient de faire attention à leur consommation de viande et de ne pas dépasser la limite recommandée. En outre, il a été constaté que les messages écrits permettaient d’accroître l'intention de réduire sa consommation de viande.47

Mesures tarifaires

La question de savoir si une augmentation du prix des produits carnés pourrait réduire durablement la consommation de viande est de plus en plus discutée. Une telle mesure contribuerait certainement à des coûts plus proches de la réalité, de sorte que les consommatrices et les consommateurs paieraient le vrai prix des produits carnés. Cela serait par exemple possible en supprimant les subventions ou en instaurant une taxe sur la viande. Toutefois, il n'existe aucune preuve réelle de la compatibilité de ces mesures avec le marché et de leur applicabilité. En général, il semble évident qu'une petite taxe sur certains aliments, même si elle ne modifie pas le comportement d’achat des consommatrices et des consommateurs, pourrait dégager de précieuses ressources pour financer des actions de promotion de la santé. Cependant, l'efficacité des mesures de restriction des choix alimentaires, telles qu'une taxe sur la viande, n'a pas été prouvée. Bien que l'introduction d'une taxe sur la viande soit actuellement discutée dans plusieurs pays, elle n'a encore été mise en œuvre nulle part. Aucune recherche expérimentale n'a été menée pour étudier l'impact d'une augmentation du prix de la viande sur les habitudes alimentaires. L’efficacité telles mesures demeure donc incertaine.48, 49

Un sondage récemment publié montre en outre que près de deux tiers de l’électorat suisse est opposé à une taxe sur les aliments contenant du sucre, du sel ou des graisses.50 Une taxe sur la viande serait sans doute rejetée par un plus grand nombre de personnes. Il convient toutefois de souligner que la part des électrices et des électeurs favorables à une taxe sur les aliments contenant du sucre, du sel ou des graisses a nettement augmenté au cours des douze derniers mois – et ils sont également de plus en plus nombreux à croire en l’efficacité d’une telle mesure. Cela est d’autant plus important que l’opinion du public sur ce genre de taxe repose principalement sur le fait qu'il croie en son efficacité. De manière plus générale, il semble que les citoyennes et les citoyens soient de plus en plus favorables à la prise de meilleures mesures en faveur de la santé publique. En plus de se montrer plus ouvertes aux mesures étatiques, la population souhaite également un plus grand engagement de la part du monde économique.51

Conclusion

Bon nombre des mesures incitatives susmentionnées peuvent être efficaces pour réduire la consommation de viande. Cependant, les études sont unanimes : les stratégies pour y parvenir doivent être spécifiques aux groupes cibles. Par exemple, les arguments liés à la santé ou la promotion du flexitarisme s'avèrent particulièrement efficaces chez les hommes et les personnes âgées. Les jeunes adultes et les adolescents sont en principe plus réceptifs aux stratégies visant à réduire leur consommation de viande que les personnes plus âgées, car ils sont généralement plus ouverts aux changements d'alimentation et à l'alimentation végétale en général.

Enfin, c’est avant tout la mise en œuvre de ces stratégies qui est déterminante. En effet, aucune des études menées jusqu'à présent n'a constaté une augmentation de la consommation de viande après l'introduction de mesures visant sa réduction. Néanmoins, il ne faut pas s'attendre à ce que toutes les mesures soient accueillies de manière favorable. Les électrices et les électeurs suisses sont clairement d'avis que la responsabilité en matière d'alimentation incombe à chacun et qu’elle relève donc de la sphère privée. Ils préfèrent une société qui mise sur l'information et l'éducation plutôt que sur l'orientation des habitudes alimentaires par des taxes et des lois. Aujourd'hui, la population souhaite toutefois un encadrement étatique plus soutenu qu'il y a dix ans. Si cette évolution s'est faite progressivement au cours des dernières années, elle s'est nettement accentuée au cours des douze derniers mois. Il est donc important que les institutions publiques, en particulier, agissent le plus rapidement possible. Pour ce faire, une combinaison de différentes stratégies est certainement l’option la plus prometteuse.52-56

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