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06.09.2023 | Amandine

Le 22 octobre 2023, la Suisse élira un nouveau Parlement. Pour les animaux et l'environnement, sa composition actuelle est loin d'être satisfaisante : il suffit de jeter un coup d'œil sur les objets politiques ayant été acceptés et rejetés dernièrement pour s'en rendre compte. Il est impératif d'élire des parlementaires qui s'engagent pour une Suisse respectueuse des animaux et de l'environnement.

Manque de soutien pour les animaux et l'environnement

Les dernières sessions parlementaires ne nous ont pas donné beaucoup de raisons de nous réjouir. En été 2022, la pétition de Swissveg « Halte au subventionnement de la publicité pour la viande » (en allemand), déposée en collaboration avec Verein gegen Tierfabriken en juillet 2019, a été définitivement rejetée. Au même moment, le Parlement a également décidé de continuer à autoriser l'importation de trophées de chasse et de produits à base de fourrure. La protection du loup a elle aussi fait l'objet de nombreuses discussions : en hiver 2022, le Conseil des États et le Conseil national ont accepté une initiative parlementaire visant à autoriser le tir de loups à titre préventif. Pour ce qui est des objets liés à l'environnement, les résultats ne sont guère plus satisfaisants. Les décisions prises dans le cadre de la politique agricole (AP22+) n'ont pas été à la hauteur de nos espoirs. Un revers cuisant a été la révision à la baisse de l'objectif de réduction des pertes d'éléments fertilisants, qui permet de répandre une plus grande quantité de phosphore, de nitrates et d'azote (sous forme d'ammoniac) dans les champs. Une décision qui aura un impact négatif sur l'environnement : le surplus d'ammoniac entraîne la disparition d'espèces, tandis que les nitrates et le phosphore nuisent à la qualité de l'eau.

D'une session à l'autre, une chose est frappante : s'il est question de commerce de chiots, de protection du loup et d'expériences sur les animaux, les animaux « de rente », eux sont souvent laissés pour compte. Pourtant, ce n'est pas leur nombre qui fait défaut  en 2022,  plus de 84 millions d'animaux de rente ont été abattus en Suisse pour notre consommation de viande. Et ce, sans compter la viande importée de l'étranger, les poissons et les crustacés, qui ne sont pas inclus dans cette statistique. Bien qu'ils endurent de terribles souffrances, les animaux de rente ne sont presque jamais évoqués au Parlement, et rares sont les personnes qui défendent leurs intérêts.

Points positifs ?

Qu'il s'agisse du loup, des animaux de laboratoire, de la fourrure ou de la politique agricole : à première vue, les résultats finaux peuvent sembler frustrants. Lors de la session de printemps 2022, l'adoption par le Conseil national de l'interdiction d'importer du foie gras produit de manière cruelle pour les animaux a été une petite lueur d'espoir. Mais celle-ci a été de courte durée, car lors de la session d'été 2023, le Conseil des États a rejeté la motion dans sa version originale. Le « franc pour les cornes » a connu un sort similaire : après avoir été adoptée par le Conseil des États lors de la session d'été 2022, la motion a finalement été rejetée par le Conseil national dès la session d'automne suivante, mettant un terme définitif à la discussion. De manière générale, le résultat final est souvent le même : la majeure partie des motions sont rejetées. Mais en suivant la procédure de plus près, on constate tout de même que les motions sont souvent approuvées par l'un des deux conseils. Il est donc possible de construire sur cette base.

Grand potentiel d'amélioration

Avec la composition actuelle du Parlement, nous sommes encore bien loin d'une Suisse respectueuse de l'environnement et des animaux. C'est pourquoi un engagement individuel est nécessaire : donnez votre voix aux personnes qui s'engagent au Parlement en faveur des animaux et de l'environnement ! Vous pouvez par exemple utiliser des plateformes comme Animaux Parlement ou Smartvote pour connaître la position des parlementaires sur ces questions. Ensemble, nous pourrons ainsi faire en sorte que les thématiques liées aux animaux et à l'environnement soient abordées et qu'une majorité puisse se former au Parlement pour les porter. À l'heure actuelle, les animaux « de rente » (qui sont très nombreux et endurent de terribles souffrances) ont notamment un adversaire de taille au Parlement : le lobby paysan. Engageons-nous pour faire changer les choses !

 

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