Aller au contenu principal
06.07.2022 | Amandine

Une étude publiée par l'organisation britannique à but non lucratif The JUMP a analysé dans quelle mesure les individus peuvent réelleement influer sur l'avenir du climat. Les résultats sont encourageants : selon l'étude, environ un quart des réductions d'émissions nécessaires d'ici 2030 peuvent être réalisées grâce à des changements de style de vie individuels. La transition vers une alimentation végétale présente le plus grand potentiel à cet égard.

C'est une question qui préoccupe beaucoup d'entre nous : avons-nous, en tant qu'individus, une quelconque influence sur la progression du changement climatique ? Le fait de prendre le train pour partir en vacances et de remplacer nos nuggets de poulet par des nuggets de tofu a-t-il un réel impact sur l'environnement ? Ou bien notre sort dépend-il uniquement des actions de notre gouvernement ? Une étude anglaise, menée par l'université de Leeds, le bureau international de design et d'ingénierie Arup, et le réseau de villes C40 Cities, répond pour la première fois à ces questions avec des chiffres concrets. Publiée par le mouvement climatique et organisation à but non lucratif The JUMP, l'étude « The Power of People » s'intéresse en premier lieu au lien entre nos habitudes de consommation et nos émissions de gaz à effet de serre. D'après les scientifiques, les pays occidentaux doivent réduire de deux tiers leurs émissions liées à la consommation au cours des dix prochaines années afin d'éviter un effondrement climatique. Partant de ce principe, l'étude a déterminé quelle est la part des réductions d'émissions nécessaires sur laquelle les citoyens européens et nord-américains peuvent exercer une influence directe, et quels sont les changements qui doivent en revanche intervenir au niveau politique et économique.

L'alimentation végétale, principal levier en matière de durabilité

Les résultats de l'étude montrent que l'enrayage du réchauffement climatique relève principalement de la responsabilité des gouvernements et des entreprises. Ainsi, 73 à 75 % des réductions d'émissions ne peuvent être obtenues que par des changements structurels à grande échelle, comme l'introduction de systèmes de transport respectueux de l'environnement. Néanmoins, 25 à 27 % peuvent découler directement d'actions individuelles ; la population exerce donc également une forte influence sur l'avenir du climat.

Selon l'étude, le plus grand potentiel sur le plan individuel réside dans notre mode d'alimentation : rien qu'en se tournant vers le végétal, on peut réaliser en moyenne un tiers des réductions d'émissions possibles à l'échelle individuelle, soit 9 % de l'ensemble des réductions nécessaires. Si, en plus, on évite le gaspillage alimentaire, ce chiffre passe à 12 %. Les autres mesures concrètes recommandées par The JUMP sont d'acheter moins de vêtements, d'éviter de prendre l'avion, de renoncer à avoir sa propre voiture et de remplacer moins souvent ses appareils électroniques. Avec une part de 1 à 3 %, tous ces facteurs pèsent toutefois relativement peu par rapport à l'alimentation.

La politique doit soutenir l'individu

Outre ces mesures directes, les individus peuvent aussi indirectement susciter des changements positifs sur le plan politique et économique, par exemple grâce à leur engagement politique ou par leurs habitudes de consommation (qui influencent la demande générale). Ainsi, selon l'étude, l'impact des individus sur le climat peut même dépasser les 27 % estimés. En parallèle, le rapport souligne qu'il incombe aux sphères politique et économique de favoriser un mode de vie durable, par exemple en augmentant l'offre de produits végétaux et en rendant ces derniers plus abordables.

L'étude confirme donc que tant les individus que les gouvernements et les entreprises ont un rôle central et primordial à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique. Par conséquent, les petits gestes du quotidien font bel et bien une différence. Ils sont même essentiels – à condition d'être adoptés par suffisamment de personnes. Malgré leur impact plus limité, les mesures individuelles de durabilité ont en outre l'avantage d'être directement applicables, alors que l'introduction de changements au niveau politique et économique prend souvent des années. Nous devons exploiter cet avantage pour prendre un maximum d'avance, car comme le souligne l'étude, les dix prochaines années seront décisives pour l'avenir de notre climat. En attendant la mise en place de mesures structurelles, l'alimentation végétale est donc notre principal levier dans la lutte contre le réchauffement climatique – sans oublier les bénéfices qu'elle présente pour les animaux et pour notre propre santé.

Plus d'informations :

Ce que vous voyez vous plait-il ?

Soutenez-nous

Spenden
Mitglied werden
Soutenir la protection des animaux