Drupal blog posts https://www.swissveg.ch/fr?language=de fr Wintersession 2025 https://www.swissveg.ch/de/wintersession-2025?language=de <span>Session d&#039;hiver 2025</span> <span><span lang="" about="/fr/user/2634?language=de" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Amandine</span></span> <span>3. décembre 2025 - 8:09</span> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field__item"><p class="einleitung"><span style="-webkit-text-stroke-width:0px;background-color:rgb(255, 255, 255);color:rgb(68, 68, 68);display:inline !important;float:none;font-family:&quot;Open Sans&quot;, sans-serif;font-size:22px;font-style:normal;font-variant-caps:normal;font-variant-ligatures:normal;font-weight:400;letter-spacing:normal;orphans:2;text-align:start;text-decoration-color:initial;text-decoration-style:initial;text-decoration-thickness:initial;text-indent:0px;text-transform:none;white-space:normal;widows:2;word-spacing:0px;">La session parlementaire d'hiver a lieu du 1 au 19 décembre 2025. Dans cet article, vous trouverez un aperçu des objets importants en lien avec nos activités.</span></p><h2><a href="https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20253231" target="_blank">25.3231 Motion :</a> « Adapter les prescriptions du programme SRPA dans l'intérêt de l'environnement et du bien-être des animaux »</h2><p>Le Conseil fédéral est chargé d’adapter l’aménagement des aires d’exercice intérieures prescrit par le programme SRPA aux défis que sont les émissions d’ammoniac et la santé animale. Il faudra notamment supprimer l’exigence figurant dans une fiche technique selon laquelle au moins un côté de l’aire d’exercice doit être complètement ouvert. Une partie du local de stabulation est à ciel ouvert, ce qui permet aux animaux de toujours avoir la possibilité d’aller dehors. <br />Le Conseil fédéral rejette cette motion. Le Conseil des États l'a acceptée. C'est désormais au Conseil national de se prononcer. La même motion a également été déposée au Conseil national : <a href="https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20253228" target="_blank">25.3228</a>.</p><p> </p><h2><a href="https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20253715" target="_blank">25.3715 Motion :</a> « Autoriser le tir de loups dans les districts francs »</h2><p><img src="/sites/swissveg.ch/files/bilder/Wildtiere/wolf.webp" alt="Wolf" width="20.08%" class="align-right" />Le Conseil fédéral est chargé de présenter à l'Assemblée fédérale un projet de modification de la loi sur la chasse visant à ce que les loups pour lesquels une autorisation de tir a été délivrée puissent également être abattus dans les districts francs, lorsque l’exigent la sauvegarde des biotopes, la conservation de la diversité des espèces, des raisons cynégétiques ou la prévention de dommages excessifs causés par le gibier.</p><p>Le Conseil des États a accepté cette motion le 25 septembre 2025. C'est maintenant au Conseil national de se prononcer. <br /><em>Les zones d'interdiction de chasse constituent le dernier refuge pour les animaux sauvages. Si les chasseurs continuaient à y abattre des animaux, cela représenterait un stress supplémentaire pour tous les animaux sauvages qui y vivent.</em></p><p><em>3.12.2025 : Le Conseil national a malheureusement accepté cette motion. C'est maintenant au Conseil fédéral de se prononcer.</em></p><p> </p><h2><a href="https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20253549" target="_blank">25.3549 Motion :</a> « Loup problématique appartenant à une meute. Il doit être possible d'agir ! »</h2><p>Il est demandé au Conseil fédéral de modifier la législation sur la chasse couvrant les éléments suivants : <br />1. Possibilité d’accorder une autorisation de tir pour des loups problématiques, y compris ceux appartenant à une meute ou présents sur le territoire d’une meute, causant d’importants dommages aux animaux de rente ou représentant un danger pour l’homme (art. 9b, al. 1 OChP). <br />2. Régulation réactive (art. 4c, al. 1 OChP) : Extension de la prise en compte des dommages à tout le territoire et à la période qui précède la régulation réactive.</p><p>Le Conseil des États a accepté cette motion le 25 septembre 2025. C'est à présent au Conseil national de se prononcer. <br /><em>Cette motion justifierait tout abattage de loups, car « à titre préventif », tout peut être affirmé, mais rien ne peut être vérifié. Il est déjà possible aujourd'hui d'</em><a href="https://www.rts.ch/info/suisse/2025/article/tirs-preventifs-de-loups-croissance-freinee-et-attaques-en-baisse-28896753.html" target="_blank"><em>abattre des loups à titre préventif</em></a><em>. La protection des animaux de rente par des </em><a href="https://www.gruppe-wolf.ch/fr/Protection-de-troupeaux.htm" target="_blank"><em>chiens de protection des troupeaux et d'autres mesures</em></a><em> a fait ses preuves. Il serait plus judicieux de continuer à développer cette approche.</em></p><p><em>3.12.2025 : Le Conseil national a malheureusement accepté cette motion. </em></p><p> </p><h2><a href="https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20250067" target="_blank">25.067 Objet du Conseil fédéral :</a> « Pour une alimentation sûre – grâce au renforcement de la production indigène durable, à davantage de denrées alimentaires végétales et à une eau potable propre (initiative sur l’alimentation) ». Initiative populaire</h2><p><em>17.12.2025 : Le Conseil fédéral s'est prononcé en défaveur de cette initiative et a également refusé un éventuel contre-projet. De la gauche à la droite, une alimentation orientée davantage sur le végétal a été rejetée d'emblée. Aucune fraction n'a apporté son soutien à l'initiative.</em></p><p> </p><h2><a href="https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20240080" target="_blank">24.080 Objet du Conseil fédéral :</a> « Pour une limitation des feux d’artifice ». Initiative populaire</h2><p>Le Conseil national discute de cette initiative.</p><p> </p><h2><a href="https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20250059" target="_blank">25.059 Objet du Conseil fédéral :</a> « Oui à l'interdiction d'importer des produits en fourrure provenant d’animaux ayant subi de mauvais traitements (initiative fourrure) ». Initiative populaire et contre-projet indirect (modification de la loi fédérale sur la protection des animaux)</h2><p><em>Le Conseil des États a reporté la discussion à plus tard en demandant une prolongation du délai.</em></p><p> </p><p><strong>Plus d'informations </strong></p><ul><li><a href="https://www.swissveg.ch/fr/sessions">Sessions</a></li><li><a href="/session-ete-2025">Session d'été 2025</a></li><li><a href="/session-extraordinaire-mai-2025">Session extraordinaire de mai 2025</a></li><li><a href="/session-printemps-2025">Session de printemps 2025</a></li><li>Actualités sur la session en cours : <a href="https://www.parlament.ch/de/ratsbetrieb/sessionen/aktuelle-session" target="_blank">parlament.ch</a></li></ul></div> Tue, 02 Dec 2025 08:04:30 +0000 Renato 4182 at https://www.swissveg.ch Wintersession 2025 https://www.swissveg.ch/de/wintersession-2025?language=de <span>Session d&#039;hiver 2025</span> <span><span lang="" about="/fr/user/2634?language=de" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Amandine</span></span> <span>3. décembre 2025 - 8:09</span> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field__item"><p class="einleitung"><span style="-webkit-text-stroke-width:0px;background-color:rgb(255, 255, 255);color:rgb(68, 68, 68);display:inline !important;float:none;font-family:&quot;Open Sans&quot;, sans-serif;font-size:22px;font-style:normal;font-variant-caps:normal;font-variant-ligatures:normal;font-weight:400;letter-spacing:normal;orphans:2;text-align:start;text-decoration-color:initial;text-decoration-style:initial;text-decoration-thickness:initial;text-indent:0px;text-transform:none;white-space:normal;widows:2;word-spacing:0px;">La session parlementaire d'hiver a lieu du 1 au 19 décembre 2025. Dans cet article, vous trouverez un aperçu des objets importants en lien avec nos activités.</span></p><h2><a href="https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20253231" target="_blank">25.3231 Motion :</a> « Adapter les prescriptions du programme SRPA dans l'intérêt de l'environnement et du bien-être des animaux »</h2><p>Le Conseil fédéral est chargé d’adapter l’aménagement des aires d’exercice intérieures prescrit par le programme SRPA aux défis que sont les émissions d’ammoniac et la santé animale. Il faudra notamment supprimer l’exigence figurant dans une fiche technique selon laquelle au moins un côté de l’aire d’exercice doit être complètement ouvert. Une partie du local de stabulation est à ciel ouvert, ce qui permet aux animaux de toujours avoir la possibilité d’aller dehors. <br />Le Conseil fédéral rejette cette motion. Le Conseil des États l'a acceptée. C'est désormais au Conseil national de se prononcer. La même motion a également été déposée au Conseil national : <a href="https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20253228" target="_blank">25.3228</a>.</p><p> </p><h2><a href="https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20253715" target="_blank">25.3715 Motion :</a> « Autoriser le tir de loups dans les districts francs »</h2><p><img src="/sites/swissveg.ch/files/bilder/Wildtiere/wolf.webp" alt="Wolf" width="20.08%" class="align-right" />Le Conseil fédéral est chargé de présenter à l'Assemblée fédérale un projet de modification de la loi sur la chasse visant à ce que les loups pour lesquels une autorisation de tir a été délivrée puissent également être abattus dans les districts francs, lorsque l’exigent la sauvegarde des biotopes, la conservation de la diversité des espèces, des raisons cynégétiques ou la prévention de dommages excessifs causés par le gibier.</p><p>Le Conseil des États a accepté cette motion le 25 septembre 2025. C'est maintenant au Conseil national de se prononcer. <br /><em>Les zones d'interdiction de chasse constituent le dernier refuge pour les animaux sauvages. Si les chasseurs continuaient à y abattre des animaux, cela représenterait un stress supplémentaire pour tous les animaux sauvages qui y vivent.</em></p><p><em>3.12.2025 : Le Conseil national a malheureusement accepté cette motion. C'est maintenant au Conseil fédéral de se prononcer.</em></p><p> </p><h2><a href="https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20253549" target="_blank">25.3549 Motion :</a> « Loup problématique appartenant à une meute. Il doit être possible d'agir ! »</h2><p>Il est demandé au Conseil fédéral de modifier la législation sur la chasse couvrant les éléments suivants : <br />1. Possibilité d’accorder une autorisation de tir pour des loups problématiques, y compris ceux appartenant à une meute ou présents sur le territoire d’une meute, causant d’importants dommages aux animaux de rente ou représentant un danger pour l’homme (art. 9b, al. 1 OChP). <br />2. Régulation réactive (art. 4c, al. 1 OChP) : Extension de la prise en compte des dommages à tout le territoire et à la période qui précède la régulation réactive.</p><p>Le Conseil des États a accepté cette motion le 25 septembre 2025. C'est à présent au Conseil national de se prononcer. <br /><em>Cette motion justifierait tout abattage de loups, car « à titre préventif », tout peut être affirmé, mais rien ne peut être vérifié. Il est déjà possible aujourd'hui d'</em><a href="https://www.rts.ch/info/suisse/2025/article/tirs-preventifs-de-loups-croissance-freinee-et-attaques-en-baisse-28896753.html" target="_blank"><em>abattre des loups à titre préventif</em></a><em>. La protection des animaux de rente par des </em><a href="https://www.gruppe-wolf.ch/fr/Protection-de-troupeaux.htm" target="_blank"><em>chiens de protection des troupeaux et d'autres mesures</em></a><em> a fait ses preuves. Il serait plus judicieux de continuer à développer cette approche.</em></p><p><em>3.12.2025 : Le Conseil national a malheureusement accepté cette motion. </em></p><p> </p><h2><a href="https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20250067" target="_blank">25.067 Objet du Conseil fédéral :</a> « Pour une alimentation sûre – grâce au renforcement de la production indigène durable, à davantage de denrées alimentaires végétales et à une eau potable propre (initiative sur l’alimentation) ». Initiative populaire</h2><p><em>17.12.2025 : Le Conseil fédéral s'est prononcé en défaveur de cette initiative et a également refusé un éventuel contre-projet. De la gauche à la droite, une alimentation orientée davantage sur le végétal a été rejetée d'emblée. Aucune fraction n'a apporté son soutien à l'initiative.</em></p><p> </p><h2><a href="https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20240080" target="_blank">24.080 Objet du Conseil fédéral :</a> « Pour une limitation des feux d’artifice ». Initiative populaire</h2><p>Le Conseil national discute de cette initiative.</p><p> </p><h2><a href="https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20250059" target="_blank">25.059 Objet du Conseil fédéral :</a> « Oui à l'interdiction d'importer des produits en fourrure provenant d’animaux ayant subi de mauvais traitements (initiative fourrure) ». Initiative populaire et contre-projet indirect (modification de la loi fédérale sur la protection des animaux)</h2><p><em>Le Conseil des États a reporté la discussion à plus tard en demandant une prolongation du délai.</em></p><p> </p><p><strong>Plus d'informations </strong></p><ul><li><a href="https://www.swissveg.ch/fr/sessions">Sessions</a></li><li><a href="/session-ete-2025">Session d'été 2025</a></li><li><a href="/session-extraordinaire-mai-2025">Session extraordinaire de mai 2025</a></li><li><a href="/session-printemps-2025">Session de printemps 2025</a></li><li>Actualités sur la session en cours : <a href="https://www.parlament.ch/de/ratsbetrieb/sessionen/aktuelle-session" target="_blank">parlament.ch</a></li></ul></div> Tue, 02 Dec 2025 08:04:30 +0000 Renato 4182 at https://www.swissveg.ch Ein Leben im Verborgenen https://www.swissveg.ch/de/tauben?language=de <span>Vivre cachés</span> <span><span lang="" about="/fr/user/3027?language=de" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Sarah</span></span> <span>25. novembre 2025 - 8:00</span> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field__item"><p class="einleitung">Malaimés et traqués, les pigeons, les souris et les rats n'ont pas la vie facile. Cependant, plusieurs villes ont choisi une approche différente.</p><p>Ils fouillent les abords des gares à la recherche de nourriture ou de déchets sans recevoir la moindre attention des passants. Dans nos villes, les pigeons ont la vie dure. Ils ne trouvent ni nourriture adaptée à leur espèce, ni sites de nidification ou de repos. Peu de gens savent que l'espèce dont font partie les pigeons qui peuplent nos villes doit son existence à l'humain. En effet, ces oiseaux ont été domestiqués il y a environ 6000&nbsp;ans. Pendant longtemps, ils ont été élevés pour leur chair et leurs œufs ou pour le transport de messages. Aujourd'hui, alors qu'ils ont perdu leur utilité pour les humains, ils sont livrés à eux-mêmes et squattent nos villes.</p><p>Moins visibles dans notre environnement urbain que leurs compagnons d'infortune à plumes, les souris et les rats n'ont, quant à eux, jamais été domestiqués. Ils sont hémérophiles, c'est-à-dire qu'ils ont suivi les humains dans leurs activités et leur habitat pour y trouver refuge et nourriture. Considérés comme des nuisibles vecteurs de maladies, ces petits rongeurs sont méprisés depuis la nuit des temps. Le fait qu'on les a longtemps tenu pour responsables des épidémies de peste ayant fait des ravages au Moyen Âge y est certainement pour beaucoup. Or, cette théorie pourrait bien être remise en cause : des travaux de recherche ont abouti, en&nbsp;2018, à la conclusion que l'épidémie meurtrière aurait été propagée non pas par des puces colonisant les rats, mais par des puces présentes sur les humains et les vêtements.<span class="fussnotenlink">1</span> En Suisse, les souris et les rats ne représentent aujourd'hui aucune menace. Il en va de même pour les pigeons, qui inspirent parfois le dégoût sous prétexte qu'ils seraient les vecteurs de pathogènes. Cette crainte est toutefois infondée&nbsp;: aucun cas de transmission de maladie du pigeon à l'humain n'a été documenté jusqu'à présent. Ainsi, la salmonelle qui infecte les pigeons est propre à l'espèce et par conséquent inoffensive pour l'humain.<span class="fussnotenlink">2</span></p><h3>Cruelle gestion des populations&nbsp;</h3><p>Outre les mesures dissuasives installées sur les bâtiments et le mobilier urbain, telles que les pics et les filets, qui se transforment souvent en pièges mortels, les pigeons font également l'objet de campagnes d’abattage. Les souris et les rats ne sont pas mieux lotis&nbsp;: les entreprises privées spécialisées dans la lutte contre les nuisibles offrant une assistance professionnelle pour «&nbsp;venir à bout&nbsp;» des rongeurs à grand renfort de poison et de pièges sont légion. Or, les moyens de maintenir la population de rongeurs en bonne santé sont simples&nbsp;: la Protection Suisse des Animaux recommande, à titre préventif, par exemple, de conserver les aliments de manière appropriée et de bien fermer les conteneurs à ordures. De plus, les mesures de lutte ont pour effet de rendre les femelles encore plus fertiles pour assurer une descendance encore plus nombreuse. Sans compter le fait que la loi fédérale sur la protection des animaux (LPA) et l'ordonnance sur la protection des animaux (OPAn) interdisent de causer des douleurs, des maux ou des dommages de façon injustifiée à des vertébrés, dont les rats et les souris font incontestablement partie. Si la législation existante était rigoureusement appliquée, la cruelle élimination des rongeurs serait illégale.</p><p><strong>Un choix de société</strong></p><p>Heureusement, le sort des pigeons semble s'améliorer quelque peu : la ville allemande d'Augsbourg, à l'origine du modèle qui porte désormais son nom, est considérée comme pionnière dans le domaine. Elle a aménagé des pigeonniers dans lesquels les pigeons sont nourris et surveillés au plan sanitaire. Ayant un lieu de repli, les oiseaux circulent moins en ville et la souillent moins de leurs déjections. Afin de réguler la population, les œufs fraîchement pondus sont remplacés par des œufs factices. «&nbsp;Dans les pigeonniers sous supervision, nous laissons les oiseaux mener à terme une couvée tous les 12 à 18&nbsp;mois environ&nbsp;», explique Sabine Ruch de l'association Stadttauben Schweiz. La ville de Berne est considérée comme exemplaire en la matière. D'après Sabine Ruch, Winterthour compte deux pigeonniers et d'autres villes, dont Olten, Aarau et Soleure, ont aussi aménagé des pigeonniers supervisés. «&nbsp;C'est un bon début, mais c'est largement insuffisant&nbsp;», ajoute l'experte.</p><p>Le traitement réservé aux pigeons, aux souris et aux rats est le reflet de l'attitude de la société vis-à-vis du règne animal. Les modèles n'impliquant aucune souffrance animale tels que pratiqués à Augsbourg prouvent qu'une cohabitation respectueuse est possible. La balle est dans notre camp&nbsp;: à nous de poursuivre sur cette voie et de réclamer des solutions dignes de nos valeurs humaines.</p><h3>Se mobiliser</h3><p>Les pigeons ont besoin de notre aide. Toutes les personnes qui souhaitent se mobiliser pour améliorer leur sort sont invitées à consulter le site de l'association Stadttauben Schweiz. Il regorge de conseils et d'informations&nbsp;: <a href="http://www.stadttauben.ch">www.stadttauben.ch</a>. Il n'existe malheureusement encore aucune initiative similaire pour les rongeurs.</p></div> <div class="fussnoten"> <div class="item"> <p>1 Joel Sartore, National Geographic Photo Ark &amp; National Geographic. (2018, 17 janvier). Eine provokante Studie hält menschliche Parasiten für die primären Überträger des<br>Pestbakteriums. <a href="http://www.nationalgeographic.de/wissenschaft/ratten-womoeglich-doch-nicht-fuer-mittelalterlichepestausbrueche-verantwortlich">www.nationalgeographic.de/wissenschaft/ratten-womoeglich-doch-nicht-fue…</a><br>2 Kneidl-Fenske, M. &amp; Dämmrich, M. (2017). Gefährdungseinstufung von Stadttauben: Übertragen Tauben Krankheiten und Parasiten? Überprüfung aktueller Aussagen<br>aus dem Internet auf ihren Wahrheitsgehalt (Von Hamburger Stadttauben e. V. &amp; Landesbeauftragte für den Tierschutz in Niedersachsen). <a href="http://www.erna-graff-stiftung.de/wp-content/uploads/2017/08/Gef%C3%A4hrdungseinstufung-der-Stadttauben.pdf">www.erna-graff-stiftung.de/wp-content/uploads/2017/08/Gef%C3%A4hrdungse…</a></p></div></div> <div class="title-weitere-infos"> Weitere Infos </div><div class="item"> <ul><li><a href="https://www.swissveg.ch/fr/animaux_sauvages" target="_blank">Animaux sauvages&nbsp;</a></li><li><a href="https://stadttauben.ch/fr/home-stadttauben-schweiz-francais/" target="_blank">Stadttauben Schweiz: informations sur les pigeons des villes</a></li><li><a href="https://rattenclub.ch/fr/rattenclub-fr/" target="_blank">Club des amis des rats Suisse&nbsp;</a></li></ul></div> Tue, 25 Nov 2025 07:00:00 +0000 Sarah 4176 at https://www.swissveg.ch Ein Leben im Verborgenen https://www.swissveg.ch/de/tauben?language=de <span>Vivre cachés</span> <span><span lang="" about="/fr/user/3027?language=de" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Sarah</span></span> <span>25. novembre 2025 - 8:00</span> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field__item"><p class="einleitung">Malaimés et traqués, les pigeons, les souris et les rats n'ont pas la vie facile. Cependant, plusieurs villes ont choisi une approche différente.</p><p>Ils fouillent les abords des gares à la recherche de nourriture ou de déchets sans recevoir la moindre attention des passants. Dans nos villes, les pigeons ont la vie dure. Ils ne trouvent ni nourriture adaptée à leur espèce, ni sites de nidification ou de repos. Peu de gens savent que l'espèce dont font partie les pigeons qui peuplent nos villes doit son existence à l'humain. En effet, ces oiseaux ont été domestiqués il y a environ 6000&nbsp;ans. Pendant longtemps, ils ont été élevés pour leur chair et leurs œufs ou pour le transport de messages. Aujourd'hui, alors qu'ils ont perdu leur utilité pour les humains, ils sont livrés à eux-mêmes et squattent nos villes.</p><p>Moins visibles dans notre environnement urbain que leurs compagnons d'infortune à plumes, les souris et les rats n'ont, quant à eux, jamais été domestiqués. Ils sont hémérophiles, c'est-à-dire qu'ils ont suivi les humains dans leurs activités et leur habitat pour y trouver refuge et nourriture. Considérés comme des nuisibles vecteurs de maladies, ces petits rongeurs sont méprisés depuis la nuit des temps. Le fait qu'on les a longtemps tenu pour responsables des épidémies de peste ayant fait des ravages au Moyen Âge y est certainement pour beaucoup. Or, cette théorie pourrait bien être remise en cause : des travaux de recherche ont abouti, en&nbsp;2018, à la conclusion que l'épidémie meurtrière aurait été propagée non pas par des puces colonisant les rats, mais par des puces présentes sur les humains et les vêtements.<span class="fussnotenlink">1</span> En Suisse, les souris et les rats ne représentent aujourd'hui aucune menace. Il en va de même pour les pigeons, qui inspirent parfois le dégoût sous prétexte qu'ils seraient les vecteurs de pathogènes. Cette crainte est toutefois infondée&nbsp;: aucun cas de transmission de maladie du pigeon à l'humain n'a été documenté jusqu'à présent. Ainsi, la salmonelle qui infecte les pigeons est propre à l'espèce et par conséquent inoffensive pour l'humain.<span class="fussnotenlink">2</span></p><h3>Cruelle gestion des populations&nbsp;</h3><p>Outre les mesures dissuasives installées sur les bâtiments et le mobilier urbain, telles que les pics et les filets, qui se transforment souvent en pièges mortels, les pigeons font également l'objet de campagnes d’abattage. Les souris et les rats ne sont pas mieux lotis&nbsp;: les entreprises privées spécialisées dans la lutte contre les nuisibles offrant une assistance professionnelle pour «&nbsp;venir à bout&nbsp;» des rongeurs à grand renfort de poison et de pièges sont légion. Or, les moyens de maintenir la population de rongeurs en bonne santé sont simples&nbsp;: la Protection Suisse des Animaux recommande, à titre préventif, par exemple, de conserver les aliments de manière appropriée et de bien fermer les conteneurs à ordures. De plus, les mesures de lutte ont pour effet de rendre les femelles encore plus fertiles pour assurer une descendance encore plus nombreuse. Sans compter le fait que la loi fédérale sur la protection des animaux (LPA) et l'ordonnance sur la protection des animaux (OPAn) interdisent de causer des douleurs, des maux ou des dommages de façon injustifiée à des vertébrés, dont les rats et les souris font incontestablement partie. Si la législation existante était rigoureusement appliquée, la cruelle élimination des rongeurs serait illégale.</p><p><strong>Un choix de société</strong></p><p>Heureusement, le sort des pigeons semble s'améliorer quelque peu : la ville allemande d'Augsbourg, à l'origine du modèle qui porte désormais son nom, est considérée comme pionnière dans le domaine. Elle a aménagé des pigeonniers dans lesquels les pigeons sont nourris et surveillés au plan sanitaire. Ayant un lieu de repli, les oiseaux circulent moins en ville et la souillent moins de leurs déjections. Afin de réguler la population, les œufs fraîchement pondus sont remplacés par des œufs factices. «&nbsp;Dans les pigeonniers sous supervision, nous laissons les oiseaux mener à terme une couvée tous les 12 à 18&nbsp;mois environ&nbsp;», explique Sabine Ruch de l'association Stadttauben Schweiz. La ville de Berne est considérée comme exemplaire en la matière. D'après Sabine Ruch, Winterthour compte deux pigeonniers et d'autres villes, dont Olten, Aarau et Soleure, ont aussi aménagé des pigeonniers supervisés. «&nbsp;C'est un bon début, mais c'est largement insuffisant&nbsp;», ajoute l'experte.</p><p>Le traitement réservé aux pigeons, aux souris et aux rats est le reflet de l'attitude de la société vis-à-vis du règne animal. Les modèles n'impliquant aucune souffrance animale tels que pratiqués à Augsbourg prouvent qu'une cohabitation respectueuse est possible. La balle est dans notre camp&nbsp;: à nous de poursuivre sur cette voie et de réclamer des solutions dignes de nos valeurs humaines.</p><h3>Se mobiliser</h3><p>Les pigeons ont besoin de notre aide. Toutes les personnes qui souhaitent se mobiliser pour améliorer leur sort sont invitées à consulter le site de l'association Stadttauben Schweiz. Il regorge de conseils et d'informations&nbsp;: <a href="http://www.stadttauben.ch">www.stadttauben.ch</a>. Il n'existe malheureusement encore aucune initiative similaire pour les rongeurs.</p></div> <div class="fussnoten"> <div class="item"> <p>1 Joel Sartore, National Geographic Photo Ark &amp; National Geographic. (2018, 17 janvier). Eine provokante Studie hält menschliche Parasiten für die primären Überträger des<br>Pestbakteriums. <a href="http://www.nationalgeographic.de/wissenschaft/ratten-womoeglich-doch-nicht-fuer-mittelalterlichepestausbrueche-verantwortlich">www.nationalgeographic.de/wissenschaft/ratten-womoeglich-doch-nicht-fue…</a><br>2 Kneidl-Fenske, M. &amp; Dämmrich, M. (2017). Gefährdungseinstufung von Stadttauben: Übertragen Tauben Krankheiten und Parasiten? Überprüfung aktueller Aussagen<br>aus dem Internet auf ihren Wahrheitsgehalt (Von Hamburger Stadttauben e. V. &amp; Landesbeauftragte für den Tierschutz in Niedersachsen). <a href="http://www.erna-graff-stiftung.de/wp-content/uploads/2017/08/Gef%C3%A4hrdungseinstufung-der-Stadttauben.pdf">www.erna-graff-stiftung.de/wp-content/uploads/2017/08/Gef%C3%A4hrdungse…</a></p></div></div> <div class="title-weitere-infos"> Weitere Infos </div><div class="item"> <ul><li><a href="https://www.swissveg.ch/fr/animaux_sauvages" target="_blank">Animaux sauvages&nbsp;</a></li><li><a href="https://stadttauben.ch/fr/home-stadttauben-schweiz-francais/" target="_blank">Stadttauben Schweiz: informations sur les pigeons des villes</a></li><li><a href="https://rattenclub.ch/fr/rattenclub-fr/" target="_blank">Club des amis des rats Suisse&nbsp;</a></li></ul></div> Tue, 25 Nov 2025 07:00:00 +0000 Sarah 4176 at https://www.swissveg.ch Swissveg-Analyse 2025: Wie steht es um die Anzahl Veganer und Vegetarier? https://www.swissveg.ch/de/swissveg-analyse-statistiken-2025?language=de <span>Analyse de Swissveg 2025 : combien y a-t-il de personnes végétariennes et véganes ?</span> <span><span lang="" about="/fr/user/2634?language=de" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Amandine</span></span> <span>13. novembre 2025 - 9:44</span> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field__item"><p class="einleitung">Après une augmentation constante du nombre de personnes végétariennes et véganes ces dernières années jusqu’à un point culminant atteint l’année dernière (5,3&nbsp;%), ce chiffre a légèrement baissé cette année pour s’établir à 5,0&nbsp;%. Autrement dit, en Suisse, une personne sur vingt ne consomme pas de viande. Ce chiffre reste 35&nbsp;% plus élevé qu’il y a cinq&nbsp;ans. Par ailleurs, le nombre de personnes véganes a considérablement augmenté en Suisse romande, passant de 0,1&nbsp;% à 0,4&nbsp;%. Le nombre de personnes «&nbsp;flexitariennes&nbsp;» a aussi enregistré une légère hausse&nbsp;: presque un quart de la population (23,9&nbsp;%) réduit ainsi consciemment sa consommation de viande.</p><p>Selon l’enquête <a href="https://wemf.ch/de/medienstudien/intramediastudien/mach-consumer/" target="_blank">MACH Consumer</a>, menée auprès de 30&nbsp;378&nbsp;personnes âgées de 14&nbsp;ans et plus, la part de la population qui ne consomme pas de viande (personnes végétariennes et véganes) en Suisse alémanique est restée stable&nbsp;: elle s’élève à 6,3&nbsp;% en 2025 contre 6,4&nbsp;% en 2024. Dans le détail, et dans les autres régions linguistiques, des changements peuvent toutefois être observés&nbsp;:</p><h3>Différences régionales&nbsp;: la Suisse alémanique prend de l’avance</h3><p>Chez les personnes végétariennes, l’écart entre la Suisse alémanique et la Suisse romande et le Tessin s’est creusé. Alors que 5,7&nbsp;% (5,5&nbsp;%) de la population suisse alémanique est végétarienne, ce chiffre ne s’élève qu’à 1,5&nbsp;% (2,3&nbsp;%) en Suisse romande et à 1,6&nbsp;% (1,8&nbsp;%) au Tessin.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<br>Les chiffres entre parenthèses correspondent à ceux de l’<a href="https://www.swissveg.ch/fr/swissveg-rapport-statistique-2024">année précédente</a>.</p><p>Néanmoins, pour ce qui est des personnes véganes, la situation est différente. En effet, la Suisse romande et le Tessin sont en train de rattraper leur retard&nbsp;: &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<br>Suisse alémanique&nbsp;: 0,6&nbsp;%&nbsp;; Suisse romande&nbsp;: 0,4&nbsp;% ; Tessin&nbsp;: 0,3&nbsp;%. En Suisse romande comme au Tessin, ce chiffre s’élevait seulement à 0,1&nbsp;% l’année dernière.</p><p>&nbsp;</p><img src="/sites/swissveg.ch/files/2025-11/Diagramme%20Vegi-Report%202025%20FR/MACH-Ergebnisse_2025_FR_7.png" alt="Le pourcentage de personnes végétariennes est plus élevé en Suisse alémanique." width="55.36%"><h3>&nbsp;</h3><h3>Différences en fonction de l’âge&nbsp;: &nbsp;la jeunesse mène le bal</h3><p>Les régimes végétariens et végétaliens restent particulièrement populaires auprès des jeunes. Parmi les personnes végétariennes, 58&nbsp;% ont entre 14 et 34&nbsp;ans, 28&nbsp;% ont entre 35 et 54&nbsp;ans et 14&nbsp;% ont plus de 55&nbsp;ans. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<br>Parmi les personnes véganes, 71&nbsp;% ont moins de 35&nbsp;ans.</p><p>Malgré une légère baisse par rapport à 2024, il s’agit du deuxième chiffre le plus élevé jamais enregistré.</p><p>&nbsp;</p><img src="/sites/swissveg.ch/files/2025-11/Diagramme%20Vegi-Report%202025%20FR/MACH-Ergebnisse_2025_FR_5.png" alt="Personnes végétariennes et véganes âgées de 14 à 34 ans." width="52.8%"><p>Il convient de noter que cette répartition entre les différents groupes d’âge est inversée chez les personnes flexitariennes&nbsp;: &nbsp;en effet, plus une personne est âgée, plus elle est susceptible d’adopter un régime flexitarien. Alors que 28&nbsp;% des plus de 55&nbsp;ans déclarent avoir consciemment réduit leur consommation de viande, ce chiffre ne s’élève qu’à 20&nbsp;% chez les 14-34&nbsp;ans.</p><p>&nbsp;</p><h3>Différences en fonction du genre&nbsp;: les femmes restent en tête</h3><p>Deux tiers des personnes végétariennes sont des femmes. Cependant, le nombre de femmes végétariennes a enregistré une plus forte baisse que celui des hommes végétariens. Chez les hommes, la part de végétariens est restée presque constante&nbsp;: elle s’élève à 3,3&nbsp;% en 2025 contre 3,4&nbsp;% en 2024. Chez les femmes, ce chiffre est passé de 7,2&nbsp;% l’année dernière à 6,7&nbsp;% cette année. En revanche, le nombre de femmes flexitariennes a augmenté de 0,7&nbsp;%.</p><p>&nbsp;</p><img src="/sites/swissveg.ch/files/2025-11/Diagramme%20Vegi-Report%202025%20FR/MACH-Ergebnisse_2025_FR_3.png" alt="Pourcentage de personnes végétariennes par genre." width="64.19%"><h3>&nbsp;</h3><h3>Niveau de formation&nbsp;: les véganes font le plus d’études</h3><p>Par rapport à l’année dernière, les chiffres se sont ici particulièrement accentués chez les véganes&nbsp;: alors que la proportion de personnes diplômées de l’enseignement supérieur est de 39,7&nbsp;% dans l’ensemble de la population, elle atteint 63,9&nbsp;% chez les véganes (et 54,9&nbsp;% chez les personnes végétariennes). Si cette proportion n’a guère augmenté chez les personnes végétariennes, chez les véganes, elle a progressé de près de 10 % par rapport à l'année précédente.</p><p>&nbsp;</p><img src="/sites/swissveg.ch/files/2025-11/Diagramme%20Vegi-Report%202025%20FR/MACH-Ergebnisse_2025_FR_6.png" alt="Pourcentage de personnes diplômées de l&apos;enseignement supérieur par régime alimentaire." width="58.98%"><p>&nbsp;</p><h3>Consommation d’alternatives végétales&nbsp;: tout le monde les apprécie</h3><p>Les alternatives aux produits laitiers et carnés sont de plus en plus populaires.</p><p>Aujourd’hui, 55&nbsp;% (51,5&nbsp;%) de la population générale consomme des alternatives à la viande et plus d’un tiers – 38,5&nbsp;% – consomme également des alternatives laitières. Par rapport à l’année dernière, c’est toutefois chez les véganes que la consommation de produits de substitution a enregistré la hausse la plus importante, passant de 84,5&nbsp;% à 96,2&nbsp;%. La consommation d’alternatives aux produits laitiers chez les véganes a également grimpé de 84,6&nbsp;% à 94,1&nbsp;%.</p><p>&nbsp;</p><img src="/sites/swissveg.ch/files/2025-11/Diagramme%20Vegi-Report%202025%20FR/MACH-Ergebnisse_2025_FR_8.png" alt="Consommation d&apos;alternatives végétales dans la population générale : alternatives à la viande, au lait, au yaourt/séré et au fromage." width="69.06%"><p>&nbsp;</p><p>Selon le «&nbsp;<a href="https://www.euromonitor.com/plant-based-dairy-in-switzerland/report" target="_blank">Plant Based Cheese Report</a>&nbsp;» de l’Euromonitor Survey pour l’année 2025, le chiffre d’affaires des alternatives au fromage en Suisse a enregistré une croissance à la fois forte et constante au cours des dernières années&nbsp;:</p><p>&nbsp;</p><img src="/sites/swissveg.ch/files/2025-11/Diagramme%20Vegi-Report%202025%20FR/MACH-Ergebnisse_2025_FR_9.png" alt="Chiffre d&apos;affaires du fromage végétal en Suisse" width="72.98%"><p>&nbsp;</p><h3>Un rapport différent à la nourriture</h3><p>En Suisse, 69,2&nbsp;% des gens cuisinent tous les jours ou au moins plusieurs fois par semaine. Ce chiffre atteint même 81,2 % chez les véganes et 77,6&nbsp;% chez les personnes végétariennes. Cette proportion plus élevée s’explique peut-être par le fait qu’il n'est pas toujours facile de trouver de bons plats végétaliens à l’extérieur, surtout en-dehors des zones urbaines. Après tout, 65&nbsp;% des véganes se considèrent comme des gourmets, contre seulement 57&nbsp;% dans le reste de la population. Fait intéressant&nbsp;: pour la plupart des personnes végétariennes et véganes, un verre de vin ne fait toutefois pas partie d’un bon repas. Cet avis est partagé par moins de la moitié de la population générale.</p><p>Lorsqu’elles font leurs courses, les personnes végétariennes et véganes sont également beaucoup plus attentives aux produits bio et issus du commerce équitable. Alors que moins de la moitié de la population déclare prêter attention aux produits bio, ce chiffre dépasse largement les 80 % chez les personnes végétariennes et véganes. De même, celles-ci sont 90&nbsp;% à accorder de l’importance au commerce équitable, contre seulement 62&nbsp;% de la population générale.</p><p>&nbsp;</p><p><strong>Plus d'informations :</strong></p><ul><li><a href="https://www.swissveg.ch/fr/swissveg-rapport-statistique-2024">Rapport de Swissveg 2024 : statistiques sur les personnes végétariennes et véganes en Suisse</a></li></ul></div> Thu, 13 Nov 2025 12:14:20 +0000 Renato 4175 at https://www.swissveg.ch Swissveg-Analyse 2025: Wie steht es um die Anzahl Veganer und Vegetarier? https://www.swissveg.ch/de/swissveg-analyse-statistiken-2025?language=de <span>Analyse de Swissveg 2025 : combien y a-t-il de personnes végétariennes et véganes ?</span> <span><span lang="" about="/fr/user/2634?language=de" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Amandine</span></span> <span>13. novembre 2025 - 9:44</span> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field__item"><p class="einleitung">Après une augmentation constante du nombre de personnes végétariennes et véganes ces dernières années jusqu’à un point culminant atteint l’année dernière (5,3&nbsp;%), ce chiffre a légèrement baissé cette année pour s’établir à 5,0&nbsp;%. Autrement dit, en Suisse, une personne sur vingt ne consomme pas de viande. Ce chiffre reste 35&nbsp;% plus élevé qu’il y a cinq&nbsp;ans. Par ailleurs, le nombre de personnes véganes a considérablement augmenté en Suisse romande, passant de 0,1&nbsp;% à 0,4&nbsp;%. Le nombre de personnes «&nbsp;flexitariennes&nbsp;» a aussi enregistré une légère hausse&nbsp;: presque un quart de la population (23,9&nbsp;%) réduit ainsi consciemment sa consommation de viande.</p><p>Selon l’enquête <a href="https://wemf.ch/de/medienstudien/intramediastudien/mach-consumer/" target="_blank">MACH Consumer</a>, menée auprès de 30&nbsp;378&nbsp;personnes âgées de 14&nbsp;ans et plus, la part de la population qui ne consomme pas de viande (personnes végétariennes et véganes) en Suisse alémanique est restée stable&nbsp;: elle s’élève à 6,3&nbsp;% en 2025 contre 6,4&nbsp;% en 2024. Dans le détail, et dans les autres régions linguistiques, des changements peuvent toutefois être observés&nbsp;:</p><h3>Différences régionales&nbsp;: la Suisse alémanique prend de l’avance</h3><p>Chez les personnes végétariennes, l’écart entre la Suisse alémanique et la Suisse romande et le Tessin s’est creusé. Alors que 5,7&nbsp;% (5,5&nbsp;%) de la population suisse alémanique est végétarienne, ce chiffre ne s’élève qu’à 1,5&nbsp;% (2,3&nbsp;%) en Suisse romande et à 1,6&nbsp;% (1,8&nbsp;%) au Tessin.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<br>Les chiffres entre parenthèses correspondent à ceux de l’<a href="https://www.swissveg.ch/fr/swissveg-rapport-statistique-2024">année précédente</a>.</p><p>Néanmoins, pour ce qui est des personnes véganes, la situation est différente. En effet, la Suisse romande et le Tessin sont en train de rattraper leur retard&nbsp;: &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<br>Suisse alémanique&nbsp;: 0,6&nbsp;%&nbsp;; Suisse romande&nbsp;: 0,4&nbsp;% ; Tessin&nbsp;: 0,3&nbsp;%. En Suisse romande comme au Tessin, ce chiffre s’élevait seulement à 0,1&nbsp;% l’année dernière.</p><p>&nbsp;</p><img src="/sites/swissveg.ch/files/2025-11/Diagramme%20Vegi-Report%202025%20FR/MACH-Ergebnisse_2025_FR_7.png" alt="Le pourcentage de personnes végétariennes est plus élevé en Suisse alémanique." width="55.36%"><h3>&nbsp;</h3><h3>Différences en fonction de l’âge&nbsp;: &nbsp;la jeunesse mène le bal</h3><p>Les régimes végétariens et végétaliens restent particulièrement populaires auprès des jeunes. Parmi les personnes végétariennes, 58&nbsp;% ont entre 14 et 34&nbsp;ans, 28&nbsp;% ont entre 35 et 54&nbsp;ans et 14&nbsp;% ont plus de 55&nbsp;ans. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<br>Parmi les personnes véganes, 71&nbsp;% ont moins de 35&nbsp;ans.</p><p>Malgré une légère baisse par rapport à 2024, il s’agit du deuxième chiffre le plus élevé jamais enregistré.</p><p>&nbsp;</p><img src="/sites/swissveg.ch/files/2025-11/Diagramme%20Vegi-Report%202025%20FR/MACH-Ergebnisse_2025_FR_5.png" alt="Personnes végétariennes et véganes âgées de 14 à 34 ans." width="52.8%"><p>Il convient de noter que cette répartition entre les différents groupes d’âge est inversée chez les personnes flexitariennes&nbsp;: &nbsp;en effet, plus une personne est âgée, plus elle est susceptible d’adopter un régime flexitarien. Alors que 28&nbsp;% des plus de 55&nbsp;ans déclarent avoir consciemment réduit leur consommation de viande, ce chiffre ne s’élève qu’à 20&nbsp;% chez les 14-34&nbsp;ans.</p><p>&nbsp;</p><h3>Différences en fonction du genre&nbsp;: les femmes restent en tête</h3><p>Deux tiers des personnes végétariennes sont des femmes. Cependant, le nombre de femmes végétariennes a enregistré une plus forte baisse que celui des hommes végétariens. Chez les hommes, la part de végétariens est restée presque constante&nbsp;: elle s’élève à 3,3&nbsp;% en 2025 contre 3,4&nbsp;% en 2024. Chez les femmes, ce chiffre est passé de 7,2&nbsp;% l’année dernière à 6,7&nbsp;% cette année. En revanche, le nombre de femmes flexitariennes a augmenté de 0,7&nbsp;%.</p><p>&nbsp;</p><img src="/sites/swissveg.ch/files/2025-11/Diagramme%20Vegi-Report%202025%20FR/MACH-Ergebnisse_2025_FR_3.png" alt="Pourcentage de personnes végétariennes par genre." width="64.19%"><h3>&nbsp;</h3><h3>Niveau de formation&nbsp;: les véganes font le plus d’études</h3><p>Par rapport à l’année dernière, les chiffres se sont ici particulièrement accentués chez les véganes&nbsp;: alors que la proportion de personnes diplômées de l’enseignement supérieur est de 39,7&nbsp;% dans l’ensemble de la population, elle atteint 63,9&nbsp;% chez les véganes (et 54,9&nbsp;% chez les personnes végétariennes). Si cette proportion n’a guère augmenté chez les personnes végétariennes, chez les véganes, elle a progressé de près de 10 % par rapport à l'année précédente.</p><p>&nbsp;</p><img src="/sites/swissveg.ch/files/2025-11/Diagramme%20Vegi-Report%202025%20FR/MACH-Ergebnisse_2025_FR_6.png" alt="Pourcentage de personnes diplômées de l&apos;enseignement supérieur par régime alimentaire." width="58.98%"><p>&nbsp;</p><h3>Consommation d’alternatives végétales&nbsp;: tout le monde les apprécie</h3><p>Les alternatives aux produits laitiers et carnés sont de plus en plus populaires.</p><p>Aujourd’hui, 55&nbsp;% (51,5&nbsp;%) de la population générale consomme des alternatives à la viande et plus d’un tiers – 38,5&nbsp;% – consomme également des alternatives laitières. Par rapport à l’année dernière, c’est toutefois chez les véganes que la consommation de produits de substitution a enregistré la hausse la plus importante, passant de 84,5&nbsp;% à 96,2&nbsp;%. La consommation d’alternatives aux produits laitiers chez les véganes a également grimpé de 84,6&nbsp;% à 94,1&nbsp;%.</p><p>&nbsp;</p><img src="/sites/swissveg.ch/files/2025-11/Diagramme%20Vegi-Report%202025%20FR/MACH-Ergebnisse_2025_FR_8.png" alt="Consommation d&apos;alternatives végétales dans la population générale : alternatives à la viande, au lait, au yaourt/séré et au fromage." width="69.06%"><p>&nbsp;</p><p>Selon le «&nbsp;<a href="https://www.euromonitor.com/plant-based-dairy-in-switzerland/report" target="_blank">Plant Based Cheese Report</a>&nbsp;» de l’Euromonitor Survey pour l’année 2025, le chiffre d’affaires des alternatives au fromage en Suisse a enregistré une croissance à la fois forte et constante au cours des dernières années&nbsp;:</p><p>&nbsp;</p><img src="/sites/swissveg.ch/files/2025-11/Diagramme%20Vegi-Report%202025%20FR/MACH-Ergebnisse_2025_FR_9.png" alt="Chiffre d&apos;affaires du fromage végétal en Suisse" width="72.98%"><p>&nbsp;</p><h3>Un rapport différent à la nourriture</h3><p>En Suisse, 69,2&nbsp;% des gens cuisinent tous les jours ou au moins plusieurs fois par semaine. Ce chiffre atteint même 81,2 % chez les véganes et 77,6&nbsp;% chez les personnes végétariennes. Cette proportion plus élevée s’explique peut-être par le fait qu’il n'est pas toujours facile de trouver de bons plats végétaliens à l’extérieur, surtout en-dehors des zones urbaines. Après tout, 65&nbsp;% des véganes se considèrent comme des gourmets, contre seulement 57&nbsp;% dans le reste de la population. Fait intéressant&nbsp;: pour la plupart des personnes végétariennes et véganes, un verre de vin ne fait toutefois pas partie d’un bon repas. Cet avis est partagé par moins de la moitié de la population générale.</p><p>Lorsqu’elles font leurs courses, les personnes végétariennes et véganes sont également beaucoup plus attentives aux produits bio et issus du commerce équitable. Alors que moins de la moitié de la population déclare prêter attention aux produits bio, ce chiffre dépasse largement les 80 % chez les personnes végétariennes et véganes. De même, celles-ci sont 90&nbsp;% à accorder de l’importance au commerce équitable, contre seulement 62&nbsp;% de la population générale.</p><p>&nbsp;</p><p><strong>Plus d'informations :</strong></p><ul><li><a href="https://www.swissveg.ch/fr/swissveg-rapport-statistique-2024">Rapport de Swissveg 2024 : statistiques sur les personnes végétariennes et véganes en Suisse</a></li></ul></div> Thu, 13 Nov 2025 12:14:20 +0000 Renato 4175 at https://www.swissveg.ch Alles über Marroni https://www.swissveg.ch/de/marroni?language=de <span>Tout savoir sur les marrons</span> <span><span lang="" about="/fr/user/2398?language=de" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Christine</span></span> <span>12. novembre 2025 - 16:02</span> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field__item"><p class="einleitung">« Chauds les marrons, chauds ! » La douce odeur des châtaignes fraîchement grillées nous plonge tout de suite dans une atmosphère automnale. Aujourd'hui considérée comme une gourmandise saisonnière, la châtaigne était autrefois un élément essentiel de notre alimentation.</p><p>Les châtaignes, aussi connues sous le nom de marrons comestibles, sont originaires d'Asie mineure. Elles ont été importées en Europe du Sud et de l'Ouest à travers le bassin méditerranéen. Du Moyen Âge à la fin du XIXe siècle, les châtaignes étaient l'aliment principal des populations pauvres du sud de l'Europe et du Tessin. Aujourd'hui, elles se dégustent avant tout pendant les saisons froides. Déclinées sous différentes formes, elles sont particulièrement appréciées en accompagnement, en vermicelles ou grillées dans leur coquille. Une fois décortiquée, la châtaigne peut aussi se manger crue. Cependant, si vous souhaitez cueillir vos propres châtaignes, il vous faut savoir les distinguer des marrons d'Inde, qui sont toxiques et ne se prêtent pas à la consommation humaine ! Les marrons non comestibles ont des piquants courts et une forme ronde, tandis que les châtaignes ont des piquants fins et une forme plus aplatie. Les marrons sont en outre beaucoup plus communs. Ils sont d'ailleurs un vrai régal pour les sangliers et les chevreuils, et ils conviennent aussi très bien pour le bricolage.</p><h3>Un joker pour la transition écologique</h3><p>Les châtaigniers prospèrent dans les climats doux où l'on cultive aussi la vigne, par exemple. Cela inclut non seulement dans les pays méditerranéens, mais aussi en Suisse. Ils poussent à la fois au Tessin, dans le Bas-Valais et au bord des lacs des Quatre-Cantons de Walenstadt, où se trouve d'ailleurs le plus grand nombre de châtaigniers suisses au nord des Alpes. Et qui dit châtaignes dit forcément fête : pendant la période de la récolte, on peut par exemple assister à la Fête de la Châtaigne à Fully (Bas-Valais), à la Chilbi à Murg (lac de Walenstadt) ou encore à la Chestene-Chilbi Greppen au bord du lac des Quatre- Cantons.</p><p>Les marrons comestibles font partie intégrante de la culture culinaire suisse. Les chiffres le confirment : en Suisse, on en consomme 2500 tonnes par an, et la tendance est à la hausse. Cependant, seules 100 tonnes sont récoltées chaque année sur le territoire suisse et la surface de culture ne cesse de diminuer. Les 2400 tonnes restantes viennent principalement d'Italie, du Portugal, d'Espagne et de France. De petites quantités sont également importées du Chili, de Chine et de Thaïlande. Par ailleurs, le châtaignier est extrêmement robuste et très précieux pour notre écosystème. Il aime la chaleur, supporte la sécheresse et se plaît dans différents types de sols, ce qui lui a déjà valu le qualificatif de « joker pour la transition écologique ».</p><p>Ses fleurs sont une source de nourriture importante pour les abeilles et autres insectes, tandis que son fruit est consommé par des animaux tels que les écureuils et les loirs. Le châtaignier abrite en outre une multitude d'insectes, de coléoptères, de mousses, de champignons et de lichens.</p><h3>Un aliment très polyvalent</h3><p>Les marrons comestibles ont un goût unique, à la fois doux et noiseté. Cette douceur est due à la torréfaction, qui transforme l'amidon en sucre. Outre leur goût, les marrons se distinguent par leur forte teneur en vitamines B et C ainsi qu'en minéraux tels que le potassium et le magnésium. Ils sont également excellents pour la digestion en raison de leur teneur élevée en amidon et en fibres alimentaires. Les déclinaisons de la châtaigne en cuisine sont tout aussi variées que les substances nutritives qu'elle contient : elle peut être grillée dans sa coquille, glacée pour accompagner une assiette de « chasse » végane, dégustée en dessert sous forme de vermicelles, utilisée dans des gâteaux ou encore consommée crue. D'ailleurs, la farine de châtaigne est sans gluten, ce qui en fait une excellente alternative à la farine de blé. Autre bonne nouvelle : la purée de marrons, utilisée dans les vermicelles ou les gâteaux, est végétalienne ! Il est donc très facile de confectionner des vermicelles véganes à partir de purée de marrons et de lait végétal – un vrai délice servi avec de la crème fouettée végane ou des meringues à l'aquafaba.</p><h4>Recette : marrons chauds</h4><p><strong>Ingrédients :</strong>&nbsp;</p><ul><li>1 kg de châtaignes&nbsp;</li></ul><p>Plonger les châtaignes dans l'eau froide pendant environ 1 heure. Ensuite, les inciser en croix, les poser sur une plaque et les glisser au milieu du four. Juste à côté, placer une tasse allant au four contenant 1 dl d'eau. Régler le four sur 250 °C à chaleur tournante et faire cuire les châtaignes pendant environ 25 minutes. À mi-cuisson, verser l'eau de la tasse sur la plaque à l'aide d'un gant de four et terminer la cuisson.</p></div> <div class="title-weitere-infos"> Weitere Infos </div><div class="item"> <ul><li><a href="https://www.swissveg.ch/fr/choucrute">Tout savoir sur la choucrute</a></li><li><a href="https://www.swissveg.ch/fr/equilibre">Alimentation equilibrée</a></li></ul></div> Wed, 12 Nov 2025 14:34:07 +0000 Christine 4174 at https://www.swissveg.ch Alles über Marroni https://www.swissveg.ch/de/marroni?language=de <span>Tout savoir sur les marrons</span> <span><span lang="" about="/fr/user/2398?language=de" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Christine</span></span> <span>12. novembre 2025 - 16:02</span> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field__item"><p class="einleitung">« Chauds les marrons, chauds ! » La douce odeur des châtaignes fraîchement grillées nous plonge tout de suite dans une atmosphère automnale. Aujourd'hui considérée comme une gourmandise saisonnière, la châtaigne était autrefois un élément essentiel de notre alimentation.</p><p>Les châtaignes, aussi connues sous le nom de marrons comestibles, sont originaires d'Asie mineure. Elles ont été importées en Europe du Sud et de l'Ouest à travers le bassin méditerranéen. Du Moyen Âge à la fin du XIXe siècle, les châtaignes étaient l'aliment principal des populations pauvres du sud de l'Europe et du Tessin. Aujourd'hui, elles se dégustent avant tout pendant les saisons froides. Déclinées sous différentes formes, elles sont particulièrement appréciées en accompagnement, en vermicelles ou grillées dans leur coquille. Une fois décortiquée, la châtaigne peut aussi se manger crue. Cependant, si vous souhaitez cueillir vos propres châtaignes, il vous faut savoir les distinguer des marrons d'Inde, qui sont toxiques et ne se prêtent pas à la consommation humaine ! Les marrons non comestibles ont des piquants courts et une forme ronde, tandis que les châtaignes ont des piquants fins et une forme plus aplatie. Les marrons sont en outre beaucoup plus communs. Ils sont d'ailleurs un vrai régal pour les sangliers et les chevreuils, et ils conviennent aussi très bien pour le bricolage.</p><h3>Un joker pour la transition écologique</h3><p>Les châtaigniers prospèrent dans les climats doux où l'on cultive aussi la vigne, par exemple. Cela inclut non seulement dans les pays méditerranéens, mais aussi en Suisse. Ils poussent à la fois au Tessin, dans le Bas-Valais et au bord des lacs des Quatre-Cantons de Walenstadt, où se trouve d'ailleurs le plus grand nombre de châtaigniers suisses au nord des Alpes. Et qui dit châtaignes dit forcément fête : pendant la période de la récolte, on peut par exemple assister à la Fête de la Châtaigne à Fully (Bas-Valais), à la Chilbi à Murg (lac de Walenstadt) ou encore à la Chestene-Chilbi Greppen au bord du lac des Quatre- Cantons.</p><p>Les marrons comestibles font partie intégrante de la culture culinaire suisse. Les chiffres le confirment : en Suisse, on en consomme 2500 tonnes par an, et la tendance est à la hausse. Cependant, seules 100 tonnes sont récoltées chaque année sur le territoire suisse et la surface de culture ne cesse de diminuer. Les 2400 tonnes restantes viennent principalement d'Italie, du Portugal, d'Espagne et de France. De petites quantités sont également importées du Chili, de Chine et de Thaïlande. Par ailleurs, le châtaignier est extrêmement robuste et très précieux pour notre écosystème. Il aime la chaleur, supporte la sécheresse et se plaît dans différents types de sols, ce qui lui a déjà valu le qualificatif de « joker pour la transition écologique ».</p><p>Ses fleurs sont une source de nourriture importante pour les abeilles et autres insectes, tandis que son fruit est consommé par des animaux tels que les écureuils et les loirs. Le châtaignier abrite en outre une multitude d'insectes, de coléoptères, de mousses, de champignons et de lichens.</p><h3>Un aliment très polyvalent</h3><p>Les marrons comestibles ont un goût unique, à la fois doux et noiseté. Cette douceur est due à la torréfaction, qui transforme l'amidon en sucre. Outre leur goût, les marrons se distinguent par leur forte teneur en vitamines B et C ainsi qu'en minéraux tels que le potassium et le magnésium. Ils sont également excellents pour la digestion en raison de leur teneur élevée en amidon et en fibres alimentaires. Les déclinaisons de la châtaigne en cuisine sont tout aussi variées que les substances nutritives qu'elle contient : elle peut être grillée dans sa coquille, glacée pour accompagner une assiette de « chasse » végane, dégustée en dessert sous forme de vermicelles, utilisée dans des gâteaux ou encore consommée crue. D'ailleurs, la farine de châtaigne est sans gluten, ce qui en fait une excellente alternative à la farine de blé. Autre bonne nouvelle : la purée de marrons, utilisée dans les vermicelles ou les gâteaux, est végétalienne ! Il est donc très facile de confectionner des vermicelles véganes à partir de purée de marrons et de lait végétal – un vrai délice servi avec de la crème fouettée végane ou des meringues à l'aquafaba.</p><h4>Recette : marrons chauds</h4><p><strong>Ingrédients :</strong>&nbsp;</p><ul><li>1 kg de châtaignes&nbsp;</li></ul><p>Plonger les châtaignes dans l'eau froide pendant environ 1 heure. Ensuite, les inciser en croix, les poser sur une plaque et les glisser au milieu du four. Juste à côté, placer une tasse allant au four contenant 1 dl d'eau. Régler le four sur 250 °C à chaleur tournante et faire cuire les châtaignes pendant environ 25 minutes. À mi-cuisson, verser l'eau de la tasse sur la plaque à l'aide d'un gant de four et terminer la cuisson.</p></div> <div class="title-weitere-infos"> Weitere Infos </div><div class="item"> <ul><li><a href="https://www.swissveg.ch/fr/choucrute">Tout savoir sur la choucrute</a></li><li><a href="https://www.swissveg.ch/fr/equilibre">Alimentation equilibrée</a></li></ul></div> Wed, 12 Nov 2025 14:34:07 +0000 Christine 4174 at https://www.swissveg.ch Palmöl: zwischen Zerstörung und Effizienz https://www.swissveg.ch/de/palmoel?language=de <span>Huile de palme : entre destruction et efficacité</span> <span><span lang="" about="/fr/user/2634?language=de" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Amandine</span></span> <span>10. novembre 2025 - 8:31</span> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field__item"><p class="einleitung">Des pâtes à tartiner aux lotions corporelles en passant par les glaces, l’huile de palme est l’huile la plus utilisée et la plus produite au monde. La plupart des gens savent que sa production est extrê-mement problématique. L’industrie elle-même en a pris conscience et s’est efforcée, au cours des vingt dernières années, de rendre la production plus durable. Mais pouvons-nous croire à cette promesse ?</p><p>Il y a environ 20 ans, des photos d’orangs-outans désespérés au milieu d’une forêt tropicale brûlée ont fait le tour du monde. Elles illustraient parfaitement les immenses souffrances et la destruction massive causées par la culture intensive de l’huile de palme en Indonésie et en Malaisie. En 2004, l’industrie a réagi en fondant l’association Roundtable on Sustainable Palm Oil (RSPO), dont les membres fondateurs sont le WWF, Migros, Unilever et le transformateur international d’huiles végétales AAK. Depuis, le sujet a été moins médiatisé. Mais le problème n’a pas disparu, bien au contraire : Depuis 2010, la production mondiale d’huile de palme a augmenté d’environ 70 %.<span class="fussnotenlink">1</span> À Bornéo, les plantations couvrent environ 15 % de la superficie totale et entraînent une déforestation colossale.<span class="fussnotenlink">2</span> Plus de la moitié de la récolte mondiale d’huile de palme provient d’Indonésie, ce qui en fait le plus grand producteur de la planète. La Suisse fait partie des pays importateurs : selon le Réseau suisse pour l’huile de palme, plus de 14 000 tonnes d’huile de palme ont été importées en Suisse l’année dernière. Ce chiffre vient d’augmenter pour la première fois depuis des années. Les principaux problèmes liés à la culture intensive de l’huile de palme sont la déforestation et la perte de biodiversité qui en résulte, ainsi que la destruction de l’habitat de nombreuses espèces animales, le déplacement des communautés autochtones, les mauvaises conditions de travail et, dans certains cas, le travail des enfants.</p><h3>Promesses trompeuses ?</h3><p>Même si le label RSPO figure désormais sur de nombreux produits dans les supermarchés locaux, l’huile de palme certifiée durable reste un produit de niche et ne représente que 20 % de la production mondiale. Pour obtenir le label RSPO, les productrices et les producteurs doivent être membres de l’association et respecter différents critères et normes :</p><ul><li>Pas de déforestation des forêts primaires et des zones forestières à haute valeur écologique</li><li>Protection des espèces animales et végétales menacées </li><li>Protection de la qualité des eaux, des sols et de l’air</li><li>Respect des réglementations légales, notamment en ce qui concerne l’utilisation des terres et les droits de propriété</li><li>Pas de travail infantile</li><li>Contrôle indépendant des plantations</li></ul><p>Depuis sa création, les organisations de protection de l’environnement et des droits humains reprochent à la RSPO de faire du greenwashing et critiquent le manque de rigueur des normes et l’insuffisance des contrôles. Ces critiques sont en partie justifiées, comme le montrent les recherches de Foodwatch et du Centre européen pour les droits constitutionnels et humains (ECCHR). En 2024, ces organisations ont déposé une plainte auprès d’Edeka, demandant au détaillant d’assumer ses responsabilités en matière de droits humains dans la chaîne d’approvisionnement de l’huile de palme.<span class="fussnotenlink">3</span></p><h3>Quelles alternatives existe-t-il ?</h3><p>Pour les raisons susmentionnées, de nombreuses personnes ne souhaitent pas consomer d’huile de palme. Les fabricantes et les fabricants l’ont compris et proposent désormais toutes sortes de produits labellisés « sans huile de palme ». Le plus souvent, celle-ci est remplacée par de la graisse de coco, qui dispose de propriétés similaires et jouit d’une image plus positive. Malheureusement, ce n’est que de la poudre aux yeux : cette huile tropicale est elle aussi cultivée dans des plantations en monoculture et son rendement est bien inférieur à celui de l’huile de palme. Cela signifie qu’il faut une surface bien plus grande pour obtenir le même rendement.</p><p>Les huiles de colza ou de tournesol sont parfois utilisées en guise de substituts, mais elles présentent l’inconvénient de devoir être (partiellement) hydrogénées, ce qui peut avoir des effets négatifs sur la santé. Les trois cultures oléagineuses les plus importantes (soja, colza, tournesol) s’étendent sur sur une superficie totale de 203 millions d’hectares et fournissent environ 52 % de l’huile végétale mondiale. Le palmier à huile, en revanche, ne couvre que 23 millions d’hectares et fournit 40 % de l’huile végétale mondiale, ce qui le rend nettement plus efficace.<span class="fussnotenlink">4</span></p><figure role="group" class="align-center"><img alt="" data-entity-type="file" data-entity-uuid="62cceb7f-72a1-4aa9-a7b9-3cbf93a7e853" height="212" src="/sites/swissveg.ch/files/2025-10/Grafik%20Palm%C3%B6l%20FR.JPG" width="820" /><figcaption>Cette comparaison montre clairement l'efficacité de l'huile de palme par rapport à d'autres plantes oléagineuses : le rendement en huile par hectare de surface cultivée est comparé en tonnes. </figcaption></figure><h3>Commerce de détail suisse</h3><p>Les grands détaillants suisses sont conscients du problème et tentent par différents moyens de garantir davantage de durabilité et de transparence. Ainsi, en plus d’être membre de la RSPO depuis 2004, Coop s’approvisionne en huile de palme auprès de trois plantations certifiées Bio Suisse en Côte d’Ivoire, huile qu’elle utilise aussi bien dans ses produits bio que conventionnels. Migros aussi mise sur l’huile de palme RSPO. Aldi Suisse utilise de l’huile de palme certifiée RSPO pour ses produits de marque propre et s’efforce de renoncer aux graisses tropicales pour les produits bio. Quant à Lidl Suisse, l’enseigne s’approvisionne en huile de palme issue de sources durables pour ses marques propres.</p><p>De plus, ces distributeurs travailent en étroite collaboration avec le Réseau suisse pour l’huile de palme afin de rendre les chaînes d’approvisionnement plus transparentes et de promouvoir des normes durables. Le WWF publie chaque année un classement sur l’huile de palme, qui évalue les grandes entreprises en fonction de leurs performances en matière de développement durable. L’échelle d’évaluation va de 0 à 25 points, les valeurs les plus élevées indiquant les meilleurs résultats en termes de durabilité. Affichant tous des scores supérieurs à 19 points, les quatre détaillants suisses précédemment cités entrent dans la catégorie « Leading the way », c’est-à-dire « à la pointe ».</p><h3>Huile de palme issue de petites exploitations</h3><p>Outre la RSPO, il existe également des initiatives de longue date menées par des productrices et producteurs bio, comme le projet Serendipalm du fabricant de savons bio Dr. Bronner’s. Au Ghana, en Afrique de l’Ouest, quelque 600 petites exploitations produisent de l’huile de palme certifiée bio et équitable, notamment utilisée par Rapunzel Naturkost et Gepa. L’objectif du projet est de renforcer les communautés locales et les méthodes agricoles respectueuses de l’environnement, de promouvoir l’équité sociale et de respecter les normes environnementales. L’initiative met l’accent sur la transparence des chaînes d’approvisionnement, les partenariats directs avec les petites exploitations agricoles et la prévention du greenwashing. Tout cela montre bien qu’il n’est pas très efficace de diaboliser l’huile de palme dans son ensemble et qu’il est important de disposer de labels fiables. Le label RSPO est certainement préférable à l’huile non certifiée, mais il n’est à recommander que sous certaines conditions, car ses normes sont peu strictes. Privilégiez les labels de confiance tels que le label Bio Bourgeon ou le label bio de l’UE. Les labels Fairtrade tels que Fair for Life sont également de bons indicateurs quant au respect de certaines normes, notamment pour ce qui est des conditions de travail.</p><p>En ce qui concerne l’avenir, les procédés biotechnologiques innovants tels que la fermentation de précision présentent un grand potentiel. Cette technologie permet de produire en laboratoire des composants gras végétaux similaires à ceux des produits d’origine animale, tels que les composants du lait ou le collagène. Elle pourrait donc révolutionner le secteur en offrant une alternative à la fois durable, transparente et éthique.</p></div> <div class="fussnoten"> <div class="item"> <p>1 FAOSTAT. (s. d.). <a href="http://www.fao.org/faostat/en/#compare">www.fao.org/faostat/en/#compare</a><br>2 Morgans, C. L., Meijaard, E., Santika, T., Law, E., Budiharta, S.,Ancrenaz, M. &amp; Wilson, K. A. (2018). Evaluating the<br>effectiveness of palm oil certification in delivering multiple sustainability objectives. Environmental Research Letters, 13(6), 064032.<a href="https://doi.org/10.1088/1748-9326/aac6f4">https://doi.org/10.1088/1748-9326/aac6f4</a><br>3 Pressemitteilung. (s. d.). ECCHR. <a href="http://www.ecchr.eu/pressemitteilung/kritik-an-rspo-zertifiziertem-palmoel-vonnaturaceites">www.ecchr.eu/pressemitteilung/kritik-an-rspo-zertifiziertem-palmoel-von…</a><br>4 Murphy, D. J. (2025b). Agronomy and Environmental Sustainability of the Four Major Global Vegetable Oil Crops: Oil Palm, Soybean, Rapeseed, and Sunflower. Agronomy, 15(6), 1465. <a href="https://doi.org/10.3390/agronomy15061465">https://doi.org/10.3390/agronomy15061465</a></p></div></div> <div class="title-weitere-infos"> Weitere Infos </div><div class="item"> <ul><li><a href="https://www.swissveg.ch/fr/ecologie?language=fr">Écologie et alimentation</a></li><li><a href="https://www.swissveg.ch/fr/veganisme-justice-sociale">Quel est le rapport entre véganisme et justice sociale ?</a></li></ul></div> Mon, 10 Nov 2025 15:24:23 +0000 Sarah 4173 at https://www.swissveg.ch Palmöl: zwischen Zerstörung und Effizienz https://www.swissveg.ch/de/palmoel?language=de <span>Huile de palme : entre destruction et efficacité</span> <span><span lang="" about="/fr/user/2634?language=de" typeof="schema:Person" property="schema:name" datatype="">Amandine</span></span> <span>10. novembre 2025 - 8:31</span> <div class="field field--name-body field--type-text-with-summary field--label-hidden field__item"><p class="einleitung">Des pâtes à tartiner aux lotions corporelles en passant par les glaces, l’huile de palme est l’huile la plus utilisée et la plus produite au monde. La plupart des gens savent que sa production est extrê-mement problématique. L’industrie elle-même en a pris conscience et s’est efforcée, au cours des vingt dernières années, de rendre la production plus durable. Mais pouvons-nous croire à cette promesse ?</p><p>Il y a environ 20 ans, des photos d’orangs-outans désespérés au milieu d’une forêt tropicale brûlée ont fait le tour du monde. Elles illustraient parfaitement les immenses souffrances et la destruction massive causées par la culture intensive de l’huile de palme en Indonésie et en Malaisie. En 2004, l’industrie a réagi en fondant l’association Roundtable on Sustainable Palm Oil (RSPO), dont les membres fondateurs sont le WWF, Migros, Unilever et le transformateur international d’huiles végétales AAK. Depuis, le sujet a été moins médiatisé. Mais le problème n’a pas disparu, bien au contraire : Depuis 2010, la production mondiale d’huile de palme a augmenté d’environ 70 %.<span class="fussnotenlink">1</span> À Bornéo, les plantations couvrent environ 15 % de la superficie totale et entraînent une déforestation colossale.<span class="fussnotenlink">2</span> Plus de la moitié de la récolte mondiale d’huile de palme provient d’Indonésie, ce qui en fait le plus grand producteur de la planète. La Suisse fait partie des pays importateurs : selon le Réseau suisse pour l’huile de palme, plus de 14 000 tonnes d’huile de palme ont été importées en Suisse l’année dernière. Ce chiffre vient d’augmenter pour la première fois depuis des années. Les principaux problèmes liés à la culture intensive de l’huile de palme sont la déforestation et la perte de biodiversité qui en résulte, ainsi que la destruction de l’habitat de nombreuses espèces animales, le déplacement des communautés autochtones, les mauvaises conditions de travail et, dans certains cas, le travail des enfants.</p><h3>Promesses trompeuses ?</h3><p>Même si le label RSPO figure désormais sur de nombreux produits dans les supermarchés locaux, l’huile de palme certifiée durable reste un produit de niche et ne représente que 20 % de la production mondiale. Pour obtenir le label RSPO, les productrices et les producteurs doivent être membres de l’association et respecter différents critères et normes :</p><ul><li>Pas de déforestation des forêts primaires et des zones forestières à haute valeur écologique</li><li>Protection des espèces animales et végétales menacées </li><li>Protection de la qualité des eaux, des sols et de l’air</li><li>Respect des réglementations légales, notamment en ce qui concerne l’utilisation des terres et les droits de propriété</li><li>Pas de travail infantile</li><li>Contrôle indépendant des plantations</li></ul><p>Depuis sa création, les organisations de protection de l’environnement et des droits humains reprochent à la RSPO de faire du greenwashing et critiquent le manque de rigueur des normes et l’insuffisance des contrôles. Ces critiques sont en partie justifiées, comme le montrent les recherches de Foodwatch et du Centre européen pour les droits constitutionnels et humains (ECCHR). En 2024, ces organisations ont déposé une plainte auprès d’Edeka, demandant au détaillant d’assumer ses responsabilités en matière de droits humains dans la chaîne d’approvisionnement de l’huile de palme.<span class="fussnotenlink">3</span></p><h3>Quelles alternatives existe-t-il ?</h3><p>Pour les raisons susmentionnées, de nombreuses personnes ne souhaitent pas consomer d’huile de palme. Les fabricantes et les fabricants l’ont compris et proposent désormais toutes sortes de produits labellisés « sans huile de palme ». Le plus souvent, celle-ci est remplacée par de la graisse de coco, qui dispose de propriétés similaires et jouit d’une image plus positive. Malheureusement, ce n’est que de la poudre aux yeux : cette huile tropicale est elle aussi cultivée dans des plantations en monoculture et son rendement est bien inférieur à celui de l’huile de palme. Cela signifie qu’il faut une surface bien plus grande pour obtenir le même rendement.</p><p>Les huiles de colza ou de tournesol sont parfois utilisées en guise de substituts, mais elles présentent l’inconvénient de devoir être (partiellement) hydrogénées, ce qui peut avoir des effets négatifs sur la santé. Les trois cultures oléagineuses les plus importantes (soja, colza, tournesol) s’étendent sur sur une superficie totale de 203 millions d’hectares et fournissent environ 52 % de l’huile végétale mondiale. Le palmier à huile, en revanche, ne couvre que 23 millions d’hectares et fournit 40 % de l’huile végétale mondiale, ce qui le rend nettement plus efficace.<span class="fussnotenlink">4</span></p><figure role="group" class="align-center"><img alt="" data-entity-type="file" data-entity-uuid="62cceb7f-72a1-4aa9-a7b9-3cbf93a7e853" height="212" src="/sites/swissveg.ch/files/2025-10/Grafik%20Palm%C3%B6l%20FR.JPG" width="820" /><figcaption>Cette comparaison montre clairement l'efficacité de l'huile de palme par rapport à d'autres plantes oléagineuses : le rendement en huile par hectare de surface cultivée est comparé en tonnes. </figcaption></figure><h3>Commerce de détail suisse</h3><p>Les grands détaillants suisses sont conscients du problème et tentent par différents moyens de garantir davantage de durabilité et de transparence. Ainsi, en plus d’être membre de la RSPO depuis 2004, Coop s’approvisionne en huile de palme auprès de trois plantations certifiées Bio Suisse en Côte d’Ivoire, huile qu’elle utilise aussi bien dans ses produits bio que conventionnels. Migros aussi mise sur l’huile de palme RSPO. Aldi Suisse utilise de l’huile de palme certifiée RSPO pour ses produits de marque propre et s’efforce de renoncer aux graisses tropicales pour les produits bio. Quant à Lidl Suisse, l’enseigne s’approvisionne en huile de palme issue de sources durables pour ses marques propres.</p><p>De plus, ces distributeurs travailent en étroite collaboration avec le Réseau suisse pour l’huile de palme afin de rendre les chaînes d’approvisionnement plus transparentes et de promouvoir des normes durables. Le WWF publie chaque année un classement sur l’huile de palme, qui évalue les grandes entreprises en fonction de leurs performances en matière de développement durable. L’échelle d’évaluation va de 0 à 25 points, les valeurs les plus élevées indiquant les meilleurs résultats en termes de durabilité. Affichant tous des scores supérieurs à 19 points, les quatre détaillants suisses précédemment cités entrent dans la catégorie « Leading the way », c’est-à-dire « à la pointe ».</p><h3>Huile de palme issue de petites exploitations</h3><p>Outre la RSPO, il existe également des initiatives de longue date menées par des productrices et producteurs bio, comme le projet Serendipalm du fabricant de savons bio Dr. Bronner’s. Au Ghana, en Afrique de l’Ouest, quelque 600 petites exploitations produisent de l’huile de palme certifiée bio et équitable, notamment utilisée par Rapunzel Naturkost et Gepa. L’objectif du projet est de renforcer les communautés locales et les méthodes agricoles respectueuses de l’environnement, de promouvoir l’équité sociale et de respecter les normes environnementales. L’initiative met l’accent sur la transparence des chaînes d’approvisionnement, les partenariats directs avec les petites exploitations agricoles et la prévention du greenwashing. Tout cela montre bien qu’il n’est pas très efficace de diaboliser l’huile de palme dans son ensemble et qu’il est important de disposer de labels fiables. Le label RSPO est certainement préférable à l’huile non certifiée, mais il n’est à recommander que sous certaines conditions, car ses normes sont peu strictes. Privilégiez les labels de confiance tels que le label Bio Bourgeon ou le label bio de l’UE. Les labels Fairtrade tels que Fair for Life sont également de bons indicateurs quant au respect de certaines normes, notamment pour ce qui est des conditions de travail.</p><p>En ce qui concerne l’avenir, les procédés biotechnologiques innovants tels que la fermentation de précision présentent un grand potentiel. Cette technologie permet de produire en laboratoire des composants gras végétaux similaires à ceux des produits d’origine animale, tels que les composants du lait ou le collagène. Elle pourrait donc révolutionner le secteur en offrant une alternative à la fois durable, transparente et éthique.</p></div> <div class="fussnoten"> <div class="item"> <p>1 FAOSTAT. (s. d.). <a href="http://www.fao.org/faostat/en/#compare">www.fao.org/faostat/en/#compare</a><br>2 Morgans, C. L., Meijaard, E., Santika, T., Law, E., Budiharta, S.,Ancrenaz, M. &amp; Wilson, K. A. (2018). Evaluating the<br>effectiveness of palm oil certification in delivering multiple sustainability objectives. Environmental Research Letters, 13(6), 064032.<a href="https://doi.org/10.1088/1748-9326/aac6f4">https://doi.org/10.1088/1748-9326/aac6f4</a><br>3 Pressemitteilung. (s. d.). ECCHR. <a href="http://www.ecchr.eu/pressemitteilung/kritik-an-rspo-zertifiziertem-palmoel-vonnaturaceites">www.ecchr.eu/pressemitteilung/kritik-an-rspo-zertifiziertem-palmoel-von…</a><br>4 Murphy, D. J. (2025b). Agronomy and Environmental Sustainability of the Four Major Global Vegetable Oil Crops: Oil Palm, Soybean, Rapeseed, and Sunflower. Agronomy, 15(6), 1465. <a href="https://doi.org/10.3390/agronomy15061465">https://doi.org/10.3390/agronomy15061465</a></p></div></div> <div class="title-weitere-infos"> Weitere Infos </div><div class="item"> <ul><li><a href="https://www.swissveg.ch/fr/ecologie?language=fr">Écologie et alimentation</a></li><li><a href="https://www.swissveg.ch/fr/veganisme-justice-sociale">Quel est le rapport entre véganisme et justice sociale ?</a></li></ul></div> Mon, 10 Nov 2025 15:24:23 +0000 Sarah 4173 at https://www.swissveg.ch